les vieux
Pour le moyen métrage dans lequel je joue actuellement, on a tourné une scène intituléee "La foire aux vieux". Sur une place de village, un solide maquignon vend un lot de vieillads à un patron de cirque. Ce que celui-ci compte en faire, vous le découvrirez dans le film "Chapitô" réalisé par deux jeunes et talentueux cinéastes, Franck Ségard et Nicolas Humbert.Cette séquence m'a suggéré quelques réflexions que je vous livre.
Dès qu'on prononce le mot VIEUX, un autre mot vient immédiatement à l'esprit : RETRAITE. Une constatation s'impose alors. La longétivité augmentant, donc le nombre de vieux, il n'y a plus assez de jeunes au travail pour payer les retraites. Autre constat : les gens atteignent l'âge de la retraite quand ils ne peuvent plus en profiter. La conclusion est si évidente que je m'étonne que le gouvernement dont on ne compte pas les sages décisions ( ce serait rapide, d'ailleurs ), ni les autres beaucoup plus nombreuses, n'y ait pas songé. Il faut inverser les facteurs, les données, les processus enfin tout ce que vous voudrez et décréter la retraite à 25 ans. Les jeunes sauront quoi faire de leur temps enfin libre, n'endoutons pas. mais qui paiera ces retraites ? Les vieux, pardi ! Les vieux remis au travail dès l'âge de 50 ans, les vieux rendus plus performants par leur vécu et leur désir de faire quelque chose. Les U S A l'ont si bien compris qu'ils ont rouvert le marché du travail aux seniors.
Les vieux qui, nous l'avons vu, représentent la frange la plus importante de la population n'auront aucune difficultté à offrir une retraite dorée aux jeunes. Le Gouvernement ne sera pas insensible à cette proposition qu'il a commencé à adopter en offrant la possibilité de poursuivre leur carrière ou du moins de prolonger leur salaire à une catégorie de vieux : les sénateurs. D'autre part, le travail devenant de plus en plus pénible à mesure qu'on avance en âge, la courbe ascendante de la longétivité sera stoppée. Un équilibre va donc s'établir entre les générations. Jeunes et vieux, unis dans un combat commun, vont défiler ensemble sous les mêmes bannières en criant des slogans identiques ou complémentaires " La Retraite à 25 ans " et " Du travail pour les vieux". Envoyez-moi vos encouragements. Peut-être va-t-on me nommer Ministre du temps libre, Ministre du travail ou de la cohésion sociale.
Ministre !
Je n'y connais rien ? Et alors, est-ce vraiment une raison ?
1 Comments:
bonjour Jean-Claude, je ne doute pas que les vieux-jeunes aimeraient profiter d'une retraite à 25 ans pendant que les vieux-vieux la financeraient... et cela apporterait un peu de diversité dans la rédaction des discours de départ en retraite : "une retraite bien méritée s'ouvre à notre vieux-jeune collègue..." L'expression : "vivement la retraite" deviendrait obsolète, et les discussions entre collègues à la pause-café tourneraient autour de souvenirs de retraites. Les maisons de retraite disparaitraient ou deviendraient des maisons à vivre, des maisons de vie... Bref, (et aussi pour faire court) la Vie serait un bienfait et non pas pour beaucoup un dur apprentissage d'un esclavage codifié... C'est quand la Révolution ?
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