Les scies
Les scies du langage, ces petites phrases souvent absurdes en apparence et dont l'origine s'oublie rapidement truffent le discours de façon incongrue. Elles sont parfois empruntées à un refrain populaire ou à une réplique de théâtre. Elles peuvent aussi venir de la rue, de la gouaille populaire, d'un comptoir de bistrot, d'un proverbe oublié ou tronqué qui, de ce fait, a perdu son sens :( Ex.: "Triste comme un bonnet de nuit" se comprend mieux quand on lui restitue la suite. ;"... qui a perdu sa charlotte", le bonnet et la charlotte étant les coiffures de nuit des époux). La durée de vie est parfois éphémère et les nouvelles générations ne les comprennent plus. Ainsi certaines blagues sur les tickets d'alimentation feraient aujourd'hui long feu.Nos mères et nos grands-mères les appréciaient et je puise dans mes souvenirs ces quelques scies que mes lecteurs reconnaîtront peut-être :
"Ils ont du poil aux pattes, les z-homards " (Feydeau ?)
"Passe ton aile sous mon abattis et marchons comme deux vieux canards"
"Et allez donc, c'est pas mon père"( Feydeau encore ?)
" Tiens moi la jambe et monte dans l'tramway "(Allusion aux impériales des omnibus ?)
" En route, mauvaise troupe "
"Monter la-dessus et tu verras mont... martre ( Chanson à sous-entendu coquin)
"Compte dessus et bois de l'eau fraîche"
Mais quelles sont les scies d'aujourd'hui et quelles seront dans trente ou quarante ans celles qui survivront à notre époque ? Aidez-moi à les recueillir.
Merci !
3 Comments:
Ah ! Mais il faut que tu nous expliques le sens des scies que tu nous donnes ! Allons ! Au boulot !
Marc
J'ai celle-ci qui me vient : Roulez jeunesse !
Peut être celle là: "casses toi pauvre con" (anonyme,21ème siècle)
Tu noteras,cher Jean Claude,que je n'ai pas mis les points de suspension après le c...
Bruno
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