mercredi, juillet 05, 2006

Sourires et énervements

... ça m'énerve.

Je suis sur le quai du métro, attendant la rame. Un peu de monde, pas trop. Le métro débouche, s'arrête, les portes s 'ouvrent, des voyageurs descendent. Devant moi, des gens montent... et s'arrêtent dès qu'ils ont mis un pied à l'intérieur en bloquant l'entrée sans se soucier de ceux qui attendent pour monter aussi et qui doivent pousser, forcer le passage...

...ça m'énerve.

Avec la chaleur caniculaire l'énervement monte plus vite semblant suivre l'ascension des températures. Ma voisine de l'appartrement d'en-dessous est souvent absente. L'appartement est vide. Pourquoi le téléphone sonne-t-il sans arrêt pendant une heure, à n'importe quel moment de la journée ? La propriétaire cherche-t-elle à faire peur à d'éventuels cambrioleurs ?

...ça m'énerve.

J'attends le petit bonhomme vert pour traverser sagement à mon tour. Il arrive, je m'engage sur le passage protégé (?) . Mais l'axe perpendiculaire a aussi le feu vert. Une voiture tourne à pleine vitesse et manque me percuter. Le chauffeur ralentit, le temps de me jeter un regard réprobateur et de me lancer : "J'avais le feu vert !"

... ça m'énerve.

Livraison. Stationnement délicat mais avec un peu de bonne volonté, le livreur aurait pu ne pas gêner le passage sur le trottoir. Je râle un peu ( j'adore le faire même si ce n'est pas vraiment nécessaire) Réponse automatique : "J'travaille, moi, Monsieur !" Il est évident que mon âge semble prouver que je ne suis plus sur le marché de l'emploi comme on dit quand on cause bien.

...ça m'énerve.

Comme n'énervent ceux qui parlent de l'électricité de France en prononçant Eu-dé-ef. Disent-ils l'Eu-lectricité ? Mais ils disent l'éna et non l'Euna. Bon, c'est peu de chose en comparaison de la précarité, du chômage, des SDF, des licenciements, des disparités, des disparitions, des dysfonctionnements... et des discours politiques. Mais ça, d'autres en parlent assez et mieux que moi.

Et je ne parlerai aujourd'hui ni des fumeurs, ni des chiens mal élevés ( Et leurs maîtres, donc ! ) ni des fautes de français quotidiennes à la radio, ni des fausse étymologies qui foisonnent dans les dictionnaires les plus connus et qui assènent leurs faux savoir, ni des pigeons, ni du sport où on n'échappe au foot que pour trouver le Tour ou le tennis, ni des erreurs historiques. Tiens, à la radio, l'autre jour, j'ai appris de la bouche d'un exégète admiratif que Napoléon
qui a marié ses soeurs avec des Princes avait horreur du népotisme ! Il s'agit là d'une horreur historique.

Mais, un sourire quand même.
Affluence en gare d'Austerlitz, départs en vacances, la foule
impatiente mais sage . Les guichets n'enregistrent pas les départs immédiats. Les préposés sont un peu bousculés, les enfants piaillent, s'échappent, sont rattrapés par les mères énervées, giflés, et piaillent de plus belle. Près de quarante minutes d'attente. Un guichet se libère que nous n'apercevons pas tout de suite. L'employée se dresse, agite les bras en notre direction en poussant de petits cris joyeux. Accueil charmant. Tout se passe vite. Elle est jeune, jolie, efficace, souriante, bavarde gaiement en pianotant sur son clavier. En quelques minutes elle nous trouve le train qui convient le mieux, le retour. Les billets sont imprimés. C'est déjà les vacances ! Avant de nous souhaiter bon voyage, elle a eu le temps de nous apprendre qu'elle faisait partie d'une chorale spécialisée dans le chant grégorien ! De la SNCF comme ça, on en redemande.

A propos de chant, si vous voyez à l'affiche une groupe de trois nanas, "LILI MARTO" courez-y.
C'est déjanté à souhait, plein de talent, de rires et de sourires.
Allons, l'été sera quand même agréable.



1 Comments:

At 13:33, Anonymous Anonyme said...

Ce petit mot, un plaisir de lire, pourquoi pas de commentaires ? Ou serais-je la seule à m'y reconnaître...

 

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