dimanche, juin 04, 2006

Timeo Danaeos...

Vlan ! Je reviens à peine d'Italie. J'ai plein de choses à raconter, le soleil, les pâtes, le tournage d'un film américain dans un décor biblique, le sable de la mer Ionienne, le respect absolu par les Italiens de l'interdiction de fumer dans les lieux publics et les trottoirs propres, la sonorité de la langue, ses faux amis (un autista, c'est un cfauffeur) ses détournements : une kippa se dit "papalina" . Les Juifs, le saviez-vous, ne font qu'imiter le Pape en portant sa calotte.
Mais voilà que c'est l'actualité politique française qui me happe.
Les souvenirs, j'y reviendrai donc plus tard.
Ce matin, petite nouvelle qui, à première vue, peut paraître anodine, voire sympa : le gouvernement pense adoucir sa politique répressive concernant les infractions de la route. On va tolérer quelques petits excès de vitesse ( histoire d'alimenter les morgues ? ) et rendre plus facile, plus rapide, la restitution des points retirés sur les permis de conduire. Pour conduite en état d'ivresse, par exemple, afin de se concilier les bonnes grâces du lobby vini-viticole et de favoriser les dégustations gratuites et promotionnelles sur le bord des routes. Cet adoucissement verra probablement le jour au début de l'automne, à moins qu'on ne préfère les grands départs en vacances, plus meurtriers. Cela coïncidera à peu près au démarrage sérieux de la campagne présidentielle.
Un hasard, bien sûr. Au fait, qui est Ministre de l'Intérieur ?
Timeo Danaeos et dona ferentes. Adage romain qui signifiait : Je crains les Danaens ( les Grecs) , surtout quand ils font des cadeaux !
Dernière nouvelle et sans aucun doute plus importante que la précédente : "Samuel dans l'Île" reprend mardi 6 juin, au théâtre le Funambule, pour une durée qui dépend de vous. On vous y attend donc.

Quelques heures plus tard :

Démenti. C'était pas vrai ! On ne fera pas grâce aux automobilistes en infraction. Tout au plus va-t-on réduire le temps de pénalité pour repasser le permis.
Un démenti peut en cacher un autre. Quand va-t-on démentir ce démenti ? Est-ce que l'annonce - fausse ? - dont je parlais, a suscité une réprobation des familles traumatisées par la mort d'un proche accidenté. Peut-être cette annonce n'était-elle qu'un ballon d'essai. Je suis d'une nature méfiante, soit. Mais serait-ce la première fois que se produirait cette succession d'annonce et de dementi ?
Donc, attendons.