samedi, février 03, 2007

GRIPPE !

...ou ce qui y ressemble ! Pas possible, me dit-on, puisque je suis vacciné, comme tous les gentils vieux. Alors, si je ne l'étais pas, qu'est-ce que ça serait ! Tête cotonneuse, nez qui coule, oreilles bouchées, idées à la dérive. Tiens, exactement comme après une soirée de tabagisme intense.
Et ça y est ! Je m'étais bien promis, pourtant, de ne pas évoquer la loi protégeant les non-fumeurs, tout le monde ayant quelque chose à dire là-dessus et ne se privant pas de le faire.
Il était difficile d'y échapper. J'ai déjà entendu un certain nombre d'âneries à ce sujet :
"L'interdiction du tabac aura un effet pervers, comme la prohibition aux USA a été une aubaine pour les gangsters."
A cette différence près que l'interdiction de fumer n'est pas, comme c'était le cas pour l'alcool, l'interdiction d'en faire commerce. De plus, l'interdiction ne s'applique que pour les lieux publics.
S"il se créent des "speak easy", des boites spécialisées ne recevant que des adeptes de la goldu ou du joint, ça ne me dérange pas. L'interdiction ne s'étendra aux bars, bistrots et restaurants, que l'an prochain. Après, donc, les élections. On ne scie pas la branche... etc. D'ici là, on trouvera bien quelque chose pour permettre à ces relais électoraux de trouver de nouveaux débouchés.
Quant aux effets pervers mentionnés plus haut, qui aurait intérêt à les dénoncer, d'après vous? On va agiter le spectre des drogues. Le tabac remplacé par la morphine et le briquet par la seringue!
Faire peur est une bonne méthose pour gouverner.
A travers ma fièvre et mes quintes de toux, je tends à peine une oreille aux nouvelles du monde qui continue à tourner malgré mon état de santé. Le sport ? Bof ! La présidentielle ? Bof ! Jose, candidat ? Bof ! Ségo en baisse, Sharko en hausse, Le Pen en panne...

L'indépendance de la magistrature en prend un sacré coup. Les libertés individuelles aussi. Fais un effort, Ségolène, sinon d'ici un an je n'aurais sans doute plus le droit d'écrire mon blog.

Tout bien réfléchi, je retourne me coucher.