samedi, avril 28, 2007

ELECTION (suite)

Élection, piège à consensus…

Bayrou, avec nous. C’est le même slogan qu’on entend dans les camps des deux finalistes de la présidentielle. J’emploie à dessein le langage sportif d’un des candidats, Nicolas. Question linguistique : s’il s’était agi de Ségolène aurais-je pu dire UNE des CANDIDATS ? Curieuse langue française. Il n’y a donc que deux finalistes a dit Nicolas. C’est vrai, mais il y a trois marches sur le podium. Faut-il modifier la constitution ? Un deuxième tour avec TROIS candidats ? Ou un troisième tour présidentiel précédant cette fois un quatrième tour législatif ? Non, simplifions. Pourquoi ne pas organiser des élections tous les mois ?

Ségolène ratisse large. De Besancenot à Bayrou. Va-t-elle demander au petit Nicolas de la rejoindre ? Les députés UDF n’imitant pas le ni-ni de leur chef se rallient au plus offrant pour préparer les législatives. Tiens, à propos de Besancenot : est-ce une étoile qui monte ? Je crois qu’il a en lui un réel potentiel politique. Dans quarante ou cinquante ans, il sera sans doute sénateur centriste…à moins qu’il ne refasse le parcours sans faille d’Arlette.

Pendant ce temps de curieux sondages fleurissent un peu partout. Pas politiques, c’est interdit.

Un syndicat de police plutôt marqué à droite publie des chiffres exceptionnels sur l’amour que la population porte à sa police. D’après ses « sondages » les préposés de l’ordre sont courtois, serviables, etc. dans des pourcentages remarquables. Un autre syndicat plutôt marqué à gauche dit le contraire. Y a-t-il deux polices ? Peut-être. En tout cas il n’ y a, il n’y avait, qu’un seul ministre de l’Intérieur. Il fait donner ses troupes pour amélorer son bilan.

On nous annonce aussi que le chômage a baissé de plus de l % au mois d’avril. Y a-t-il eu une embellie économique ? Non, il y a simplement eu une élection présidentielle. À quelques jours du deuxième tour, attendons-nous à voir d’autres pseudo sondages. Des retraités diront que, somme toute, ils n’ont pas à se plaindre. Des ouvriers délocalisés reconnaîtront que les voyages forment la jeunesse. Des emplois précaires seront portés aux nues parce que permettant une diversité d’approches de métiers différents. Des intermittents du spectacle… À vous de trouver la suite.

Débat, pas débat…

Si - je dis bien SI – un des candidats est responsable du refus des chaînes d’assurer la retransmission de ce débat, si – je dis bien si – des pressions ont eu lieu aboutissant au résultat que l’on sait, alors Big Brother n’est pas loin.

19 Comments:

At 13:36, Anonymous Anonyme said...

Je vote 68 ! .
.. Avec Dany Cohn-Bendit, qui est (quand même) le plus intelligent des politiques français.
Bon, 68 c’était un peu naïf et brouillon…
Mais c’est quand même plus enthousiasmant que l’apologie de l’autorité du copain de l’ancien mussolinien italien!
T'es dac Arthur ?

 
At 00:54, Anonymous Anonyme said...

Je pense encore m'abstenir au prochain tour, je ne veux cautionner ni un jacobin ni une dame qui mêle dans son programme trois grands maux, l'autoritarisme, le maternalisme, et le corporatisme.

Prendrai-je la peine de glisser un bulletin dans l'urne? Si j'en ai l'occasion, ce sera peut-être celui-ci:

----------------------------------
Article 2 - Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont : la liberte, la propriete, la surete et la resistance a l'oppression.
----------------------------------

Pour ce qui est de Mai 68, je ne l'ai pas connu. Pour commencer l'année 69 m'est bien plus sympathique, et si nous devons une révolution sexuelle à cette époque, tant mieux. Par ailleurs, n'ayant pas connu mai 68, il m'est difficile de porter un jugement dessus. J'aimerai y voir la légereté et le charme d'une libération étudiante, j'aimerai y voir le rejet pacifique d'un ordre social arbitraire. Mais n'y célébra-t-on pas Mao pendant que le Grand bon en Avant poussait la Chine au cannibalisme?
J'aimerai ne voir là qu'une erreur de jeunesse innoncente, la naiveté que tu mentionnes car les erreurs sont pardonnables, et compréhensibles.

J'apprécie par exemple la mouvance hippie de ces années 60 et si elle ne m'attire pas directement - comme mode de vie - elle obtient mon respect par les valeurs de tolérance et paix qu'elle pronait.

Dans quelle mesure Mai 68 fut-il pacifiste, dans quel mesure prona-t-il une idéologie communiste barbare? Si les conséquences des précepts maoistes pouvaient être ignorées, les préceptes ne l'étaient pas, et ces préceptes eux-même contenaient le germe de la barbarie, ces préceptes niaient notre humanité, notre individualité. Ils allaient radicalement à l'encontre de toute forme de pacifisme, ils soumettaient l'individu à la masse, au collectif élevant ainsi la violence pure au rang de loi morale.

Si la naïveté est touchant et l'aveuglément est compréhensible, c'est bien le relativisme moral qui a fourni le bandeau. C'est ce relativisme qui me peine et que je peine à comprendre.

 
At 14:02, Anonymous Anonyme said...

élections, piège à controverses...
(effectivement je ne participe pas au débat, mais j'aime les jeux de mots de Jean-Claude;-)
Et en voici un de Charles: Philippe Devilliers: piège à consanguins...
On fait ce qu'on peut, mais on va progresser prochainement, promis...
C'est ça la démocratie participative!

 
At 14:03, Anonymous Anonyme said...

Ah et sinon je persite: c'est décidé, je vais voter Jospin au second tour...

 
At 15:58, Anonymous Anonyme said...

Bravo, tutur, je suis d'accord avec toi.
Ce n'est pas du parti-pris car nous avons des points de vue parfois divergents.

 
At 18:47, Anonymous Anonyme said...

A Dom et Gaëlle :

S'abstenir ou voter Jospin c'est faire passer Sarkozy et ses méthodes d'avant 68.

A Tutur sur 68 et les Maos:

68 en France était un mouvement libertaire.
Même si les anarchistes, à l’époque, étaient traités par les « maos » de petits-bourgeois, eux-mêmes, les maos, étaient bien plus anars que maoïstes (façon chinoise). Ces maos étaient de grands naïfs qui n’avaient rien à voir avec le communisme barbare façon mao. Ils n’auraient pas survécu une demi-heure pendant la révolution culturelle et pour la plupart n'auraient pas fait de mal à une mouche.

Je te réponds plus tard sur les autres points.

 
At 19:56, Anonymous Anonyme said...

Puisque nous parlons des libertaires, ils me semblent confus sur certains points...

Ils prétendent refuser tout limitation de la liberté individuelle mais son positivement opposés à la hierarchie alors qu'elle est une expression de la liberté individuelle.

Ils refusent le droit de propriété. Cependant, le monde matériel est limité, refuser le droit de propriété revient donc à rend illégitime tout contrôle exclusif d'une ressource. Il devient donc impossible de s'allonger par terre (on empêche quelqu'un d'être allongé au même endroit) ou de cueillir un fruit.

Conscients de cette faille, les libertaires invoquent alors souvent un droit d'usage. Je puis controler exclusivement ce que j'utilise. Cependant ils se gardent de définir en quoi consiste une "utilisation". Une maison inhabité disposant d'une cloture indique qu'elle est plus utile vide à son propriétaire que squatée, c'est une forme d'utilisation que les libertaires ne parviennent pas à reconnaitre.

En dernier ressort, certains autorisent les possessions personnelles mais pas la propriété des moyens de production sans établir de différence normative entre les deux. Pourquoi ma possession m'échapperait-elle si je l'utilise pour produire quelque chose?

Il y a dans la mouvance libertaire une revendication de liberté positive mais la liberté positive ne peut pas fonder le droit car elle est nécessairement contradictoire et conflictuelle.

Pour en revenir à Mai 68, un slogan me vient, je l'ai souvent entendu, le "droit à la paresse". Mon propos n'est pas de critiquer la paresse - le "droit au travail" est un slogan tout aussi mauvais - mais d'établir l'erreur du droit positif. Le droit d'être paresseux a toujours existé en France, nul n'a jamais été tenu d'être industrieux et il n'y a pas eu, à ma connaissance des procès en paresse. Que réclame ce slogan? Il réclame un droit positif à la paresse. Il veut que la paresse ne porte aucun stigma social, il veut que la paresse soit rémunérée. Cependant, la perception de la paresse par les membres de la société ne concerne que ces membres qui sont libre d'avoir leur opinion. Derrière cette réclamation se cache donc la volonté d'opprimer la liberté de penser. De même le slogan veut pas que la paresse soit seulement permise, il veut qu'elle soit physiquement possible quite à la suventionner. Il faudrait donc, pour assurer ce droit à la paresse, prendre le fruit du travail des uns pour le donner aux autres.
Un slogan aussi doux et aussi anodin fait sourire, mais sa revendication profonde est le pillage et le controle des pensées.
J'exagere sans doute?
Pourtant le controle des pensées existe bien et la censure existe. La mouvance du "politiquement correct" réalise précisément cet objectif. Le contrôle de la langue, des mots, la censure empêche de penser.

Je cherche une légereté que je n'arrive pas à trouver, je voudrais mes propos enjoués et enlevés mais ils sortent graves, c'est un sujet qui m'est cher.

 
At 22:01, Anonymous Anonyme said...

http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Droit_à_la_paresse
Je vais le relire, tiens, puisque tu en parles et on en reparle après.
J'aime l'idée du droit à la paresse et c'est paradoxal moi qui adore travailler !

 
At 22:48, Anonymous Anonyme said...

Qu'entends tu par le droit à la paresse? Entends-tu le droit bien légitime d'être paresseux - qui a toujours existé - ou le droit de bailloner tous ceux qui oseraient porter un jugement, le droit de subvenir à son besoin par le vol?

 
At 01:36, Anonymous Anonyme said...

Précision pour Marc: tu crois réellement que je vais voter Jospin?????? (Beaucoup de points d'interrogation pour faire plaisir à Jean-Claude:-)
J'oubliais que le second degré passe mal sur un écran d'ordinateur...
Pour Tutur, une citation de Proudhon extraite de sa Théorie de la propriété : « La propriété est la plus grande force révolutionnaire qui existe et qui se puisse opposer au pouvoir » et « servir de contre-poids à la puissance publique, balancer l'État, par ce moyen assurer la liberté individuelle ; telle sera donc, dans le système politique, la fonction principale de la propriété. »
Ces libertaires sont définitivement plein de ressources...

 
At 01:42, Anonymous Anonyme said...

Par ailleurs, je pense que nier la paresse revient à nier un besoin vital de l'homme comme celui de manger, boire ou dormir... On travaille bien pour se nourrir et se loger, pourquoi ne pas envisager le travail comme production (entre autres) de paresse?
Peut-être est-ce notre héritage chrétien qui nous en empêche... Maudits péchés capitaux! La paresse ou la vie?

 
At 03:19, Anonymous Anonyme said...

@gaelle:

Proudhon fait partie de la derniere catégorie que je cite, il restait opposé à la propriété des moyens de production, mais sa position sur la propriété à énormément évolué au cours de sa vie. Sur la fin de sa vie, Proudhon a été particulièrement perspicace.

" La taxe n'est pas répartie en raison de la force, de la taille, ni du talent : elle ne peut l'être davantage en raison de la propriété. Si donc l'état me prend plus, qu'il me rende plus, ou qu'il cesse de me parler d'égalité des droits ; car autrement la société n'est plus instituée pour défendre la propriété, mais pour en organiser la destruction. L'état, par l'impôt proportionnel, se fait chef de bande ; c'est lui qui donne l'exemple du pillage en coupes réglées ; c'est lui qu'il faut traîner sur le banc des cours d'assises, en tête de ces hideux brigands, de cette canaille exécrée qu'il fait assassiner par jalousie de métier. "

 
At 11:38, Anonymous Anonyme said...

Oui effectivement... Et donc: vive l'anarchie!
... Humhum... Pardon,voilà que je me permets des envolées lyriques comme notre ami Proudhon...
Le message serait plutôt: votez Ségolène Royal!
Pas vraiment aussi excitant, mais il faut savoir accepter le raisonnable, qui n'est pas toujours l'ami du rationnel...

 
At 20:58, Anonymous Anonyme said...

Tutur évoque un sujet qui me tient à cœur.

Cela me donne l’occasion d’en parler à Jean-Claude, Marc et Gaëlle et c’est tant mieux.

Parlons du Droit à la paresse.

Pour tous ceux qui exercent un métier qui les passionne et qui les rémunère correctement, le droit à la paresse n’existe pas.
Ceux-là sont malheureux quand ils n’ont pas de travail. Ce sont généralement des bourreaux de travail.
Ils ne mettent donc pas en application le Droit à la paresse.

Pour tous les autres...
Ceux-là fabriquent généralement les biens et les services que nous sommes si contents de trouver.
Le plaisir de prendre le train ou l’avion, de déguster un mille-feuille, de lire un livre, de savourer un bon repas, d’habiter dans un appartement chauffé.
Que deviendraient tous ces plaisirs s’il n’y avait dans l’ombre des gens qui ne s’octroient pas le droit à la paresse pour les produire ?
Que dirai-je d’un plombier qui viendrait chez moi et au lieu de faire le travail demandé s’allongerait sur mon canapé en invoquant le Droit à la paresse ?
Donc, par respect envers tous ces travailleurs de l’ombre, je ne peux pas me réjouir du Droit à la paresse.

Ce droit à la paresse érigé en système devient même vite insupportable.
Que penser d’un chercheur qui ne cherche pas, d’un commerçant qui ne sourit pas, d’un boulanger qui fait du mauvais pain, d’un comédien qui ne sait pas son texte, d’une secrétaire qui refuse le travail qu’on lui donne.
On peut hélas égrener nombre de cas où nous avons tous été confrontés à un manque de professionnalisme.
Trouvons-nous cela normal au nom du droit à la paresse ?

Ceux qui réclament le droit à la paresse sont-ils prêts à en payer le prix ? Sont-ils prêts à renoncer aux biens matériels ? (maison confortable, repas agréables, cigarettes…)
La logique voudrait alors qu’on en revienne à la cueillette et à la chasse.

C’est sans doute que le mot paresse signifie autre chose.
Peut-être le chabbat ?
L’idée millénaire qu’il y a autre chose que le travail.
Disons le temps libre.
Le temps de la réflexion, de la culture, de la rencontre, de l’autre.
Hors des contraintes techniques et financières.

Ce temps là est ce qu’on appelle le temps libre.
Il a été rendu possible dans nos sociétés grâce aux progrès techniques.
Que penserait l’agriculteur d’hier en voyant les moissonneuses-batteuses d’aujourd’hui avec air climatisé et lecteur de CD ?
C’est ce progrès technique qui a permis aussi de faire des progrès sociaux et de rémunérer du temps libre.

C’est ce droit au temps libre qui me paraît important.

Et parlons plutôt de possibilité que de droit pour rendre l’homme encore un peu plus libre.
Le Chabbat, quant’à lui, n’est pas un droit mais un commandement.
Vive le Chabbat.

Alors, pas de confusion. Le droit à la paresse a dû voir le jour à une époque où l'homme ordinaire n'avait pas dans sa vie de temps de répit.
C'était une souffrance.
N'érigeons pas le droit à la paresse en un dogme qui justifierait aujoird'hui l'inacceptable.

 
At 22:24, Anonymous Anonyme said...

Dom, tu dis que pour ceux qui aiment leur métier "le droit à la paresse n'existe pas". C'est un détournement sémantique, un piratage de mots que je ne peux laisser passer.

Ne pas exercer un droit, ne pas avoir la capacité d'exercer un droit ne signifie pas qu'il n'existe pas.

Un droit signifie que la décision d'exercer ou non une action particulière m'appartient. Donc quand bien même je ne souhaite pas être paresseux, j'ai le droit de l'être, quand bien même la paresse me conduirait à la misère, j'ai le droit de l'être, quand bien même la paresse me serait nuisible, j'ai le droit d'être paresseux.

Le holdup du mot droit pour le transformer en capacité ou en envie est une escroquerie intellectuelle lourde de conséquences car dès lors que le droit disparaît, c'est le règne de l'arbitraire, c'est la loi du plus fort.

 
At 22:44, Anonymous Anonyme said...

Pour en revenir au plombier, une fois arrivé chez toi, il a le droit de ne rien faire, de même que tu as le droit de lui indiquer poliement la sortie dans ce cas. Tu n'as aucune prétention sur la prestation du plombier qui est un homme libre et non un esclave de même qu'il n'a en aucune prétention sur tes 100 euros s'il choisit d'exercer son droit à la paresse.

 
At 22:53, Anonymous Anonyme said...

Absolument d'accord avec Tutur sur ce point.

 
At 00:43, Anonymous Anonyme said...

Avez-vous suivi le débat Sarko-Ségo?
Mais peut-être que je m'avance sur un prochain billet de Jean-Claude...

 
At 06:20, Anonymous Anonyme said...

Merci!

Hotty Segolene Socialiste Français Royal contre le Meilleur Espoir de France Nicolas Sarkozy dans Présidentiel Run-Off...


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers dit
la poussée pour une trois semaine de travail de jour

les gens ne doivent pas avoir à travailler
devrait vous être payé pour rester à la maison


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers pense
gagnant votre argent est MAUVAIS

tous prix devraient être gardés
le niveau bas personne doit aller sans les choses


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers dit
les gens de promesse la lune

n'importe quoi obtenir le vote
juste les permettent de mange alors du gâteau


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers dit
toujours freine des affaires

les empêcher de l'embauche
mais faire semblant ils sont vos amis


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers pense
que l'haut chômage est bon

grandir les jeunes soucieux
de poussée de population vers le crime


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers dit
nie des gens la vérité

le grand berceau vivant à la tombe
prodigue des avantages ne coûtent pas


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers dit
a laissé des immigrants dominent

traiter mieux que citoyens
dire au revoir à la culture Française
.

 

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