Jogging
Je l'ai clamé et proclamé, ici même quelquefois, mon désamour pour le sport. Ce matin, à la radio, dans une émission peut-être médicale, une voix s'élève contre la pratique du sport. Les sportifs de haut niveau font de petits vieillards cassés, arthritiques et claudicants quand ils ont survécu à leur entrainement intensif. Problème de hanches, de chevilles, de vertèbres, de rotules. Une promenade quotidienne devrait suffire. Un pas aisé, élégant et non cette course piétinante qu'on nomme jogging. Feu rouge : le jogger sautille sur place pour ne pas perdre son rythme. On ne compte plus le nombre de crises cardiaques qui terminent une activité qui dit-on fortifie le coeur.Il y a quelques années, rencontre avec un délégué de la Jeunesse et des Sports; à cette époque cette instance supervisait le théâtre amateur et distribuait les subventions. La troupe blésoise qui m'honorait en me faisant participer à ses activités, n'a jamais été bénéficiaire des largesses de ce ministère. La troupe comportait en effet pas mal de retraités, certains portant de prothèses de hanches et pas assez de jeunes.
J'avais fait à ce délégué la proposition suivante : labourez les stades et plantez-y des pommes de terre pour nourrir les plus démunis. Cette proposition ne plut pas. On m'accusa d'être de mauvaise foi. En réalité le sport, au stade est secondaire. C'est un prétexte pour un business qui cache son nom.
Une seule petite lueur d'espoir : le jogging est dangereux pour le coeur.
6 Comments:
« No sport ! » est comme chacun sait, depuis Churchill, un secret de longévité et donc à l’inverse, comme tu le dis avec malice, une lueur d’espoir. Le sport, et en particulier le jogging, est une drogue (même effet d’accoutumance). Il n’y a pas, à ma connaissance, d’études sur le pouvoir considéré comme une drogue mais on devrait la faire cette étude. Le pouvoir tue et bien plus, désolé Jean-Claude, que ma merveilleuse clope. Bon d’accord je provoque. Désolé.
Hum... Sauf quand tu enfumes les autres!
No comment...
Les plus chiants sont souvent des anciens. Ancien stalinien, maoïste, fumeur, alcoolique... Alors quand on est un ancien stalinien fumeur ou ancien maoïste alcoolique, je ne vous dis pas. Bon je fais une seule exception les anciens fumeurs qui sont toujours des anarchistes mais c'est bien parce que j'en connais de vraiment sympathiques.
A partir de la réflexion de Marc, je poose la question suivante : l'idéologie est-elle une addiction ?
Marc a parfaitement raison, le pouvoir tue plus que la cigarette. Il y a d'ailleurs une campagne sur Internet: "Smoking is healthier than fascim"
avec une sympathique mascotte
http://www.bureaucrash.com/system/files/images/SM2D+800+x+600.preview.gif
Je ne supporte pas le tabac mais les legislateurs m'empoisonnent bien plus l'existence.
A Dom : Bien sûr, souvent, l'idéologie est une addiction. L'idéologie comble un manque, commence comme un rite de passage, est souvent aussi absurde. Fumer est absurde. Mais l'absurde fait partie du plaisir.
A tutur : On est d'accord ? Je n'y crois pas ! Champagne la prochaine fois que tu viens à Paris ou moi à New York !
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