mercredi, octobre 26, 2005

Tais-toi !

Un bavard c'est quelqu'un qui n'a rien à dire mais qui tient à en faire profiter les autres. Bon, d'accord, je n'avais rien à dire dans mon dernier blog, mais quand je me tais, je me mets à penser, à réfléchir. Et ce n'est pas dans mes habitudes. Ce n'est pas la pensée qui dicte mes paroles, mais le contraire. Je n'y peux rien, chez moi, les mots précèdent la pensée, la font naître. La musique des mots, comme la musique des notes suscite mes sentiments. Je parle, donc je suis. Il me fallait donc écrire, écrire, écrire, même des platitudes.
S. O. S. sentiers battus !
En réalité, j'avais trop de choses à dire et je ne savais lesquelles choisir. Cyclônes, Iraq, grippe aviaire, présidentiables, Corse, Liban... : rien que des nouvelles catastrophiques. Alors je parle de moi. Une catastrophe n'arrive jamais seule.
En plus, je suis confronté à un problème d'éthique. Le paradoxe du comédien là où je ne l'attendais pas. Je vais interpréter pour la télévision le rôle d'un vieux général, une culotte de peau dont le discours me déplaît, dont la mentalité et le discours sont à l'inverse de ce que je pense. Bien entendu, je vais le jouer, mais en ayant le sentiment de me trahir moi-même. C'est inconfortable, mais c'est le métier et ça rejoint les scrupules (?) du pacifiste travaillant dans une usine d'armement.
Alors je me replonge dans mes blogs et ceux de mes confrères. Au fait, je dois ajouter quelques noms aux femmes non mentionnées par ma chère consoeur en blog, Prise de Bec : la peintre Artimisia qui égala les plus grands, Marie de France, poète, et sa tante, Trotula, femme-médecin du XV° siècle, auteur du premier ouvrage sur les maladies des femmes.

Encore un blog pour ne rien dire ? Je ferai mieux la prochaine fois.