mardi, juin 14, 2005

Egoïste, moi ?

J’aime parler de moi. D’abord c’est le sujet que je connais le mieux. Encore que psychiatres et psychologues pourraient contester cette affirmation. Disons alors que c’est le seul sujet qui m’intéresse. Non, non, je plaisante ! Je ne suis pas à ce point égoïste. Je ne suis pas non plus égocentriste. Je m’intéresse aux autres. J’aime les autres. Pas tous, bien sûr. Mais ceux et celles qui m’aiment, m’encouragent, m’applaudissent, me critiquent, me trompent, me pillent, m’envoient des lettres d’amour, m’envoient des lettres d’insultes, commentent mes blogs, bref s’intéressent à moi, parlent de moi. Et tous ceux et celles qui ne me rendent pas les livres que je leur ai prêtés. Tout ça fait beaucoup de monde.

Peut-être alors suis-je méchant ? Ce qui est le contraire d’être égoïste. Être méchant c’est déjà s’occuper des autres. Je plaisante encore, vous l'avez deviné ; non, je ne suis pas méchant. Je suis même bon, trop bon parfois. C'est-à-dire méchant avec moi-même.

J’aime parler de moi, même pour en dire du mal. Ça me fait du bien. Le blog est parfait pour cet exercice d’autosatisfaction, ce dernier terme ne signifiant pas le plaisir de conduire. J’ai même reçu des commentaires flatteurs sur mes blogs (j’attends toujours les vôtres). Tous les membres de mon fan-club ont tenu à m’écrire. Si, si, c’est vrai. Tous les deux ont répondu avec chaleur à mes blogs. Vous me direz qu’il s’agissait de mes propres enfants. Ça ne retire rien à la valeur des compliments que j'ai reçus. Au contraire. Nul n’est prophète en son pays.

J’aime parler de moi. Ce n'est pas être égoïste. Quand je parle de moi, j'essaie d'en faire profiter
le plus grand nombre possible. Alors ? N'est-ce pas plutôt une sorte de générosité ?
Au fond, je suis comme tout le monde.
Sauf que moi, je m'en vante.