samedi, février 09, 2008

Frissons

Froid dans le dos.
Des représentants de l'ordre (!) entrent dans un bar en faisant le salut hitlérien et en tenant des propos antisémites. Les vigiles, noirs, ont eu la sagesse de ne pas intervenir. Le fait ne semble pas unique. On allèguera sans doute un excès de boisson de ces nasillons pour ne les sanctionner qu'avec mansuétude. Une admonestation paternelle selon les termes usuels. Boire ou se bien conduire. Il existe justement un permis de conduire où sont évaluées les aptitudes des postulants. N'existe-t-il pas d'entretien d'embauche dans la police ? Les qualités morales, le passé ou le présent politique, la santé intellectuelle , la dipsomanie ne sont-ils pas pris en compte ?

Froid dans le dos.
Monsieur Je-suis-partout annonce une sorte de police-citoyenne, si j'ai bien compris. Tous flics ! De crainte, sans doute, qu'un nouveau mai ne trouble la paix sociale quarante ans exactement après l'autre. L'histoire des USA offre des exemples de ces groupes d'action dite citoyenne, comme les "Vigilants" maintenant l'Ordre et la Loi ( même contre les autorités en place ?) dont une branche deviendra le Ku Klux Klan.

Comme il y aura toujours en France une mentalité flicarde et un gout prononcé pour la dénonciation, il est à craindre que cette nouvelle, si elle est exacte, ne soit accueillie avec jubilation.
Si on rapproche les deux paragraphes de ce blog, ne vois-tu rien venir, mon frère ?

2 Comments:

At 13:57, Blogger Unknown said...

Extrait du Monde

Marcel Kalmann, un Américain de 64 ans, affirme ne pas avoir été servi dans un café-restaurant de la ville flamande de Bruges parce qu'il portait une kippa. "On ne sert pas les juifs ici. Dehors !", lui aurait lancé le serveur de ce célèbre établissement, situé sur la place centrale de la cité. Le touriste, professeur aux Etats-Unis, a alors quitté les lieux et s'est rendu dans un commerce voisin, d'où il a tenté d'appeler la police tandis que le personnel lui présentait des excuses. Un opérateur lui a indiqué que les patrouilles ne se déplaçaient pas pour une affaire de ce genre et l'a invité à se rendre au commissariat.


Là, selon la version de M. Kalmann, un premier policier lui sous-entend que son histoire est invraisemblable. Un deuxième, sans doute un officier, lui indique, en élevant le ton, que sa plainte doit obligatoirement être enregistrée en néerlandais et que la législation belge ne retient pas le délit d'antisémitisme. Le plaignant repartira avec un simple compte rendu d'audition, sans valeur.

M. Kalmann a contacté depuis le magazine juif Joods Actueel, édité à Anvers. Il a raconté son histoire et indiqué qu'il envisageait de déposer plainte tant contre le patron du café-restaurant que contre les policiers. Il entend aussi saisir le comité "P", qui contrôle les services de police belges.

"COMPORTEMENTS INADÉQUATS"

L'exploitant du café ne conteste pas que le professeur ait été expulsé. Il se dit prêt à lui présenter des excuses "s'il le désire" mais soutient que ce client aurait eu "un comportement étrange". Les voisins de l'établissement préfèrent, semble-t-il, résumer à l'affaire à une querelle sur les tarifs pratiqués : les serveurs jongleraient allégrement avec les prix en fonction du profil des clients.

Les services touristiques de la ville ont ouvert une enquête sur une affaire qui, selon leur directeur, Jean-Pierre Drubbel, serait la première du genre. Le bourgmestre (maire) chrétien-démocrate, Patrick Moenaert, a réclamé une information circonstanciée à la police et exigé "toute la clarté". Il a présenté ses excuses au citoyen américain, dans la mesure où il aurait été victime de "comportements inadéquats" ne cadrant pas avec l'image de "ville accueillante" qu'entend offrir Bruges.

Le bourgmestre rappelle qu'en avril 2007, après la violente agression dont avait été victime un Français noir dans un café de la ville, il avait soutenu l'organisation d'un concert de solidarité et fermé l'établissement.

La communauté juive de Flandre a réagi avec d'autant plus d'émotion que Marcel Kalmann a une histoire très particulière. Né à Auschwitz trois jours avant la libération du camp, caché par des compagnons de captivité de sa mère, il est resté comme le plus jeune détenu libéré du camp de la mort.

 
At 00:42, Anonymous Anonyme said...

Hello,
Les époques se suivent mais ne se ressemble pas forcément..Ils faut aussi savoir tirer les leçons du passé!

 

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