Un opéra baroque magistralement mis en scène par Shirley et Dino à l'opéra du Château de Versailles. Une œuvre quasi inconnue, une musique un peu convenue mais avec de beaux passages interprétés par un orchestre délirant sous la baguette imaginative du chef Hervé Niquet qui participe avec ses musiciens au burlesque de cet opéra de Joseph Bodin de Boismortier. Une excellente après-midi dans un théâtre tout en bois, y compris les colonnes, les statues, les murs, les bas-reliefs, donc une parfaite acoustique, même pour moi qui suis un peu malentendant.
Malheureusement, je suis également à mobilité réduite. Il y a, paraît-il, une entrée spéciale pour les handicapés. Le problème, c'est de la trouver car la signalétique fait défaut. Les préposés au parking et les agents de surveillance n'y connaissent rien. Après 20 minutes d'errance, je traverse à pied la grande cour, les pavés empêchant l'utilisation du fauteuil. Circulation difficile à l'intérieur mais on finit par y arriver. Et là, je dois monter un escalier...Versailles devrait se mettre aux normes.
Alors étrangers qui visitez la France, venez plutôt à Montrouge. C'est moins prestigieux mais c'est plus accessible.
Quand un mot nouveau apparaît, on pourrait croire qu'il y a là un enrichissement de la langue française. Pour ce mot nouveau que j'ai entendu pour la première fois il y a quelques jours, j'estime qu'il s'agit plutôt d'un appauvrissement. Running...On connaissait déjà le footing qui est simplement la marche, le jogging qui est le petit trot, voici le running qui est l'action de courir, autrement la course à pied. Mes chers compatriotes aiment les anglicismes même s'ils n'en comprennent pas vraiment le sens. Les mots en ING ont leur faveur; par exemple parking. Parking, c'est l'action de ranger sa voiture et non pas le lieu où on la range qui pourrait être un "parking lot" ou simplement un "park". Pourquoi pas un garage ? Citons encore le shampooing (le shampoing) qui n'est rien d'autre qu'un shampoo.
Bon, ça suffit Jean-Claude, on a compris. Tu peux arrêter ton wording.
Trouble, désarroi, inquiétude...Un seul remède : le Théâtre de Poche où quatre jeunes comédiens présentent leur spectacle, déjà joué à Avignon, "Les amoureux de Marivaux".
Quatre comédiens, deux garçons, deux filles et quelquefois plus, quand un garçon joue une vieille comtesse et une fille un cavalier espagnol.
Comédiens, chanteurs, danseurs, mimes, ils sont complets dans leur évocation déjantée de scènes tirées des oeuvres de Marivaux.
L'auteur est secoué, détourné, bousculé mais finalement cette approche iconoclaste est peut-être la plus fidèle à l'esprit de Marivaux.
Tout est parfait chez ceux qui se prétendent "Les mauvais élèves", les voix et les arrangements vocaux, la mise en scène et le talent toujours présent font que j'ai passé ce soir-là un moment inoubliable.
Si vous ne courez pas très vite au Théâtre de Poche, c'est bien simple, je vous cause plus.
J'ai cédé à un mouvement général, à une sorte de panique entraînant une logorrhée aboutissant à mon dernier blog. Je n'ai fait que paraphraser tout ce qui était écrit ou dit autour de moi. Cela n'avait rien de personnel. Par la suite, il y a eu la séance à la chambre des députés du 13 janvier ; on a parlé du consensus national, politique, républicain, démocratique alors qu'il n'y avait eu qu'un consensus émotionnel. L'émotion est retombée. Et alors ?
On crie un peu partout : " Pas d'amalgame ! ". J'adhère à cette formule. Tous les musulmans ne sont pas des terroristes ; quoique pour l'instant tous les terroristes soient musulmans.
La ruée vers les exemplaires de Charlie Hebdo dégage, pour moi, une puanteur de cadavre. Ce soutien à l'Hebdo n'est plus qu'un moyen de faire rapidement du fric. Et j'ai honte pour ceux qui font la queue dans l'espoir d'acheter plusieurs exemplaires.
Cela dit, je vais renoncer désormais à faire mes blogs sur des évènements politiques ou policiers, même si la fusillade de Montrouge a eu lieu au coin de ma rue. Que d'autres se chargent des commentaires que je ne ferai plus. Le monde ne s'arrête pas aux manifestations de l'horreur.
Un dernier mot, toutefois. Tous les députés, debout, chantant la marseillaise, on n'avait pas connu ça depuis le 11 novembre 1918. On fêtait la paix revenue. Le 13 janvier 2015, tous les députés, debout, chantaient la marseillaise une nouvelle fois. Mais s'agit-il encore de fêter la paix ou de fêter l'entrée en guerre ?
A l'heure où je dicte ce blog presque tout a été dit sur le massacre à Charlie Hebdo. J'habite Montrouge, rue de la paix, à quelques pas de là où a eu lieu la fusillade hier. J'apprends à l'instant qu'une autre fusillade a eu lieu dans le XIIe, avec prise d'otage. S'il n'y a aucun rapport avec l'affaire de Montrouge, c'est donc que la guerre est déclarée et qu'il faut s'attendre à d'autres actes de barbarie dans les jours qui viennent. Mon état de santé ne permettra pas de participer à la grande manifestation nationale, ce que je regrette évidemment. Je ne veux pas m'interroger sur les causes de ce déploiement de violence, cette dernière ne mérite même pas qu'on l'analyse. Aucune raison ne saurait la justifier. Je reviendrai bien sûr sur ces événements ; certaines réactions m'inquiètent : des imbéciles ont répondu à cette violence par l'aveuglement en s'attaquant à des mosquées et des enfants ont refusé de faire silence dans leur classe en prétextant qu'aucune minute de silence n'avait été observée pour les enfants palestiniens. Je vais publier maintenant ce blog alors que la prise d'otage du XIIe arrondissement continue, mais il semble avéré qu'il y a un rapport entre les drames du Charlie hebdo et de Montrouge et que les tueurs se connaissaient.
Parmi mes bonnes résolutions, j'ai décidé de reprendre mon blog. Il est muet depuis de longues semaines pour de multiples raisons. Problèmes de santé, concerts etc. A 93 ans j'estime que je m'en sors plutôt bien. Mon plus gros problème est une D.M.L.A. Je ne peux plus lire ni écrire. Pour mes blogs qui seront désormais hebdomadaires, je fais appel à mon ami Alexandre, qui veut bien écrire sous ma dictée.
J'espère retrouver les correspondants, parfois lointains, qui me faisaient l'honneur de parcourir mes blogs et de me le faire savoir. Pourtant les sujets n'ont pas manqué. Plus d'une fois j'ai eu envie de repartir à l'attaque contre mes ennemis favoris : les fautes de français, le détournement des expressions courantes dont le sens a été complètement perdu. Aujourd'hui, (et non au jour d'aujourd'hui, qu'on entend trop souvent) un nombre incroyable de personne croient que se faire dorer la pilule, c'est se faire bronzer. S'il n'y avait que cela, la vie serait encore supportable, mais, hélas, mon combat d'arrière garde n'a aucune chance d'être victorieux. En parallèle avec ce blog je vais me relancer dans l'écriture de nouvelles chansons. Les deux derniers spectacles du "Cabaret Deret" au théâtre de de poche, organisés par Zabou Breitman et Corine (Shirley) ont connu un véritable succès. Il me reste un peu moins de 7 ans pour être centenaire. Il faut que je commence à préparer mon spectacle de Gala ...
La chanson a toujours été pour moi un mode d'expression privilégié, un privilège que je n'accordais qu'à moi-même, écrivant des chansons à usage interne.
Le jour où je me suis décidé à les chanter en public a quelque peu changé ma façon de voir les choses.
Disons-le franchement, j'ai pris autant et plus de plaisir qu'à jouer la comédie. Ce nouveau virus semble inguérissable et dès que je peux chanter en public, je saute sur l'occasion. Les occasions sont rares, je dois le reconnaître. Aussi, auriez-vous tort de bouder votre plaisir et de me priver du mien en ne venant pas me soutenir le dimanche 9 mars 2014 à 18h30 au bateau Daphné, adorable petite salle de spectacle.
Le bateau est amarré face au 11 quai Montebello 75005 Paris.
Réservation indispensable au : 01 30 36 18 88.
Je vous attends !
Toutes les villes de France de moyenne importance veulent se doter d'un stade, ces nouvelles cathédrales en l'honneur du Dieu football. Le lourd investissement supporté par les communes est d'autant plus dangereux que les équipes locales à peine classées au niveau départemental n'attirent pas de nombreux spectateurs. N'oublions pas que ces terrains sont drainés et entretenus à grands frais, que de gigantesques projecteurs devraient permettre des compétitions nocturnes. Elles ont rarement lieu.
Totalement incompétent en la matière, j'aimerais connaître le coût de ces installations pour le comparer au prix que coûterait l'aménagement, la restauration où l'édification d'un théâtre.
Une blondeur nordique, des yeux bleus innocents, une voix suave presque enfantine permettent à GiedRé, jeune chanteuse lituanienne, de débiter ses propres œuvres, dont le moins qu'on puisse dire, est qu'elles seront mises à l'index dans tous les couvents de jeunes filles.
C'est dru, c'est cru, tout le vocabulaire érotico-pornographique y passe sans la moindre censure et c'est irrésistible. De plus, GiedRé dompte et manipule son public (25-45) avec un abattage de meneuse de revue. Présence scénique indéniable, tempérament de comédienne, ne manquez pas ce tour de chant qui mine de rien dit beaucoup de choses importantes sous le masque de la provocation. Bravo GiedRé.
Il est à la fois étonnant et réconfortant de recommencer une carrière à l'âge où bien d'autres ont déjà cessé la leur depuis longtemps. Mes cinq dernières apparitions en public ont eu un tel succès que j'en suis le premier étonné. Non, ce n'est pas de la fausse modestie, c'est une surprise amusée.
Si bien qu'il me faut maintenant reconsidérer un peu les obligations de cette carrière tardive. Vous avez pu le constater, je suis très moderne et mes chansons sont disponibles sur iTunes. Alors, allez-vite les découvrir ou les redécouvrir : de beaux textes avec une voix éraillée, une âme impertinente et des mélodies simples. Qu'on se le dise.
Comédien - scénariste -auteur/compositeur/interprète
évrivain pour enfants-- metteur en scène - Cuisinier à la maison - père de famille - pas sportif - internaute blogger -
lecteur de Victor Hugo et du Canard Enchaîné- fan de polars - Travailleur paresseux - non fumeur - allergique au froid -
anar nanti - archéologue auto
didacte - chauffeur automobile-
médiévaliste - indianiste - socialiste - celtisant- spécialiste en tout - psychopathe inoffensif-