dimanche, janvier 29, 2006

Colonies

Il est temps qu'on en reparle. De toute évidence, l'histoire coloniale a touours été écrite par les colonisateurs. Ils ont eu beau se cacher derrière leurs bonnes intentions, propagation de la culture, de la civilisation, de la démocratie même, il n'en reste pas moins que le but premier était de tirer parti des ressources naturelles des pays convoités. Le cacao, le nickel, les esclaves, les grands arbres, puis l'uranium ont été des facteurs de colonisation sans oublier les nouveaux marchés, les nouveaux acheteurs que procurait la colonisation.
On nous a longtemps répété que Rome avait été d'un grand apport pour la Gaule. Sans parler des sous-entendus chrétiens que véhicule le nom même de cette ville, il serait bon de rappeler que la civilisation gauloise dépassait sur bien des points celle de l'envahisseur. Malheureusement, c'est ce dernier qui a écrit l'histoire. Il faut se souvenir, par exemple que le bronze est un alliage de cuivre et d'étain. Or, l'étain venait surtout de Cornouaille; pour arriver jusqu'à Rome il payait des droits de douane ! Que saurait-on de la civilisation gauloise ( qu'il est bon de brocarder et de ramener à quelques plaisanteries douteuses sur les noms des personnages) sans les archéologues qui nous apprennent que les gaulois avaient inventé la grande faux et la moissonneuse, alors que les latins ne connaissaient que la faucille, l'étamage et le plaquage des métaux, le cerclage des roues de char, la charcuterie, les tonneaux de bois, le respect de la femme ?
Les conquérants espagnols cherchaient le l'or dans les terres du Nouveau-Monde et n'apportaient rien que la varicelle et la religion chrétienne : les Amérindiens ont été massacrés au Nom du Sauveur. Il y avait des esclaves au Vatican. Ne revenons pas sur l'esclavage supprimé par la Convention et rétabli par Napoléon mais n'oublions pas que le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes a été maintes fois bafoué par la République Française au nom des grands principes de Liberté, d' Egalité et de Fraternité.

samedi, janvier 21, 2006

Femmes, femmes, femmes...

Bon, je n'ai pas encore tout dit sur ce sujet, même si on n'a pas toujours compris mon discours. Il n'y a rien de machiste dans mes opinions, ni d'hyper-féministe. Même si ma position ne fait pas, hélas!, l'unanimité, je persiste à croire que la femme est un être humain. Capable du meilleur comme du pire. Qu'y aurait-il d'étonnant que les femmes de droite votent pour Michèle Bachelet et que les hommes de gauche votent contre ? Quoi ? On ferait son choix d'après une silhouette, un regard, un visage quand il s'agit d'une femme ? Mais quels sont les critères qui font voter pour une homme ? Un timbre de voix, une attitude à la tribune, un savoir-faire de bateleur, une aura médiatique. Ainsi qu'une silhouette, un regard, un visage, une forme de chapeau. Accessoirement, un programme qu'on ne suivra pas.
J'ai entendu il y a quelques jours à la radio une nouvelle assez consternante : une loi va être décrétée imposant la parité de salaire entre hommes et femmes, ces dernières étant en moyenne payée trente pour cent de moins que les hommes. Consternant parce qu'il faut une loi pour ce qui paraît une évidence. A travail égal, salaire égal. On a conseillé aux demandeurs d'emploi d'éviter tout ce qui risquerait d'être discrimintaire dans leur recherche comme le prénom ou le nom, le lieu de naissance, etc. Il va falloir conseiller aux femmes de revoir leurs C. V.
Se contenter d'une initiale de leur prénom, éviter les participes passés qui s'accordent. Ne pas dire : je suis néE le... mais : Date de naissance, le...
Les formulaires officiels fourmillent d'éléments discriminatoires qu'il faudrait combattre. Que signifient par exemple ces questionnaires type : Monsieur, madame, mademoiselle... Comment pourra répondre la jeune mère célibataire qui après avoir répondu "mademoiselle" se verra demander : Nombre d'enfants ? Je crois d'ailleurs que cette distinction entre madame et mademoiselle n'a aucune valeur légale. Elle en aurait d'autant moins si l'appartenance à un sexe était bannie des formulaires. Je n'irai pas jusqu'à conseiller aux femmes de se coller de fausses moustaches si l'employeur exige une photo, mais de quel droit le fait-il ? Quel rapport peut-il y avoir entre la photogénie et la qualification professionnelle ? Argument de l'avocat du diable : si l'employé(e) est en contact avec le public, un visage avenant sera un atout. Même si il ( elle ) est nul ( nulle ) ?
Pourtant quand on choisit de voter pour tel ou tel candidat(e) on obéit à de subtils critères qui ne sont pas toujours politiques.
Finalement, je ne sais pas où j'en suis. Et en bon macho, je voterai pour une femme dès que l'occasion se présentera, même si elle est de droite. Elle ne pourra pas faire pire qu'un homme. Même s'il est de gauche.

mercredi, janvier 18, 2006

Aux urnes, citoyennes

Je vais réagir en commentant un commentaire de mon ami Bruno.
Il me signale que l"Amérique n'est pas si machiste que ça, vu le nombre d'hommes qui , votant pour Michèle Bachelet, ont permis son élection. Je crois cependant que c'est surtout le nombre de femmes de droite qui, votant par solidarité féminine, ont assuré son élection. D'autre part, un fait statistique me frappe. Il n'y a pas de limite d'âge pour les votants. Or j'ai entendu il y a quelques jours à la radio que l'espérance de vie était de 77 ans pour les hommes et de 84 ans pour les femmes. Les risque de mortalité sont surtout liés à la maternité pour les femmes mais à l'alcool, le tabac, les travaux durs et dangereux pour les hommes, sans oublier les guerres. Je ne sais si ces statistiques sont européennes ou mondiales. Mais l'écart doit être plus fort en Amérique latine.
Si bien qu'il y a statistiquement sept années où les hommes sont absents. Sept années de femmes âgées qui, se mobilisant, peuvent faire échec au machisme. Qu'en penses-tu, Bruno ?
Je sais qu'on peut faire dire n'importe quoi aux statistiques. Imaginons un pays ravagé par la guerre. Tous les hommes en âge de porter les armées ont été tués. Il ne reste qu'un nombre égal d'homme des 70 ans ou plus et d'enfants de 10 ans ou moins. La moyenne d'âge de la population sera donc de 40 ans, alors que n' existe plus aucun représentant de cette classe d'âge.
Un mot pour terminer : "Samuel dans l"Ile" est toujours à l"affiche du théâtre le Funambule. Mon partenaire a 26 ans, j'en ai 84, notre moyenne d'age est donc de 55 ans. Ce qui ne veut rien dire du tout. Je le dis dans la pièce: cela prouve que j'étais fait pour la politique.

lundi, janvier 16, 2006

Vertige...

...présidentiel. Une femme élue en amérique latino-machiste, quel bonheur. Du coup, Ségolène va voir remonter encore plus sa cote. Au grand déplaisir de ces messieurs pour qui la politique était une chasse gardée. Et les candidatures à la candidature vont se multiplier. Si bien qu'on en arrivera sans doute un jour à voir autant de candidats que d'électeurs. Les panneaux électoraux s'aligneront jusqu'à l'infini. Au dépouillement, chacun des candidats bénéficiera d'UNE voix, la sienne. Personne ne se désistant au second tour - et, d'ailleurs, qui aura droit d'y accédér ? - on se retrouvera dans le cas de figure du premier tour.
Nouveau slogan : Un candidat, une voix.
J'ai connu un restaurateur obèse qui affichait sa photo au seuil de son établissement avec cette devise : " Je mange chez moi ! " Les politiciens feront campagne sur le thème : " Je vote pour moi". On pourra aussi considérer que tous les candidats sont élus puisqu'ils auront tous eu le même nombre de voix : UNE. Ce sera enfin la vraie démocratie.Mais, diront certain, le pays sera ingouvernable.

Ah ?

jeudi, janvier 12, 2006

Quoi ?

Quoi ? j'ai laissé passer l'année sans offrir mes voeux à mes fans blogophiles et blogomanes ? Je ne leur souhaite rien de particulier sinon que l'année nouvelle ne ressemble pas trop à celle qui s'est achevée sur fond de tsunami de banlieue. Mon excuse : j'ai investi toutes mes forces dans les répétitions puis les premières représenatations de " Samuel dans l'Île". La presse est bonne, mon ego est satisfait. Mais on peut toujours venir applaudir les bavardages de Samuel, rire ou pleurer au Théâtre du Funambule.
En fait, j'ai continué à Bloguer par personne interposée en admirant, commentant ( parfois) et dégustant les blogs de ma consoeur Philophénomène et son blog "prise de bec". Nous nous retrouvons souvent sur de mêmes agacements. ( Va-t-elle coindamner ce "sur" ? ) Par exemple quand il s'agit des dérives de ce qui fut la Langue française. Au fait, entendu il y a deux jours sur France Info : " Il lui a fallu PRENDRE le PARTI-PRIS..." Pas tout simple, hein ?
Donc, je vais me remettre à ces blogs qui ont d'ailleurs permis à ma pièce de voir le jour ! Comment ? Vous le saurez une autre fois. Une succession heureuse de hasards, de rencontres... Des amitiés nouvelles, des coups de chance, des coups de coeur, et me voici à un âge avancé redevenu saltimbanque pour ma plus grande joie. Je pense que je vous verrai tous un jour prochain.
A bientôt.
Jean-Claude