lundi, août 29, 2005

Cohérence

(Je croyais avoir envoyé ce blog et je ne le retrouve pas sur la liste. Tant pis, je le renvoie si bien qu'il apparaîtra peut-être deux fois. L'informatique garde encore de nombreux mystères pour moi; ça tombe bien, j'adore les mystères.)
À la Bourse, au Loto, en sport, il est plus facile de perdre que de gagner. Ce n’est pas le cas dans toutes les activités humaines. S'il est plus courant de perdre ses cheveux que d'en gagneri, il est plus facile de gagner du poids que d’en perdre. Dans mon blog intitulé XXL j’avais abordé la montée du nombre d'obèses dans presque toutes les couches de la société. La rentrée des classes repose le problème de l’alimentation de nos chers bambins, ainsi que le problème des distributeurs automatiques autorisés dans les établissements et permettant aux élèves de se gaver de produits inutiles et dangereux. Des sondages récents font état de pourcentages effarants. On atteint presque 20% d’enfants en surpoids. Supprimons les distributeurs, disent de courageux Députés. Faut voir, répondent les Sénateurs réticents. Les industriels de la malbouffe montent au créneau : ça va mettre plus de mille personnes au chômage. Tout se tient.
Le choix est difficile: D’un côté, un million d’enfants guettés par le cholestérol et les problèmes cardio-vasculaires, d’un autre, mille demandeurs d’emploi en plus. C’est drôle, moi pourtant, je n’hésiterais pas. Il est vrai que je ne suis plus un bambin depuis pas mal de temps, que je ne travaille pas dans l’alimentaire et que je suis dans une retraite relative.
Question à un des employés travaillant pour ces distributeurs :
Avez-vous un enfant en surpoids et en danger de mort ?
Réponse probable : ça n’a aucun rapport.
J’ai connu un militant syndicaliste qui a défilé un samedi en criant des slogans contre la guerre et qui a re-défilé le dimanche pour protester contre les licenciements dans les usines d’armement.
Question : n’y a-t-il pas une sorte de contradiction ?
Réponse probable : ça n’a aucun rapport.
Les Associations de Parents d’Élèves réclament avec raison le retrait des distributeurs précités. Je poudrais être sûr qu’aucun de ces parents n’a dans son portefeuille d’actions des parts de Sociétés cotées en Bourse de distribution de bonbons, barres chocolatées, chewing-gum, sodas et autres.
Question : Serait-ce vraiment cohérent?
Vous connaissez la réponse : ça n’a aucun rapport.
Il se tient partout des Universités d’été. Les Verts tiennent la leur. Je pense qu’aucun des délégués n’est venu en auto ou par avion et que la cigarette est proscrite pendant au moins le temps de la rencontre. D’ailleurs, je suis certain qu’il n’y aura là ni fumeur ni personnes en surpoids. J’ai déjà vu à la télé un pourfendeur de malbouffe s’exprimer avec tant de véhémence que son double menton tremblait d’indignation et que sa bedaine menaçait d’éclater de colère. Pas question pour lui de mauvaise qualité de nourriture. Ce serait plutôt un problème de quantité.

Moi-même, je dois être pétri de contradictions. Personne n’est parfait.
Mais la lucidité n’est pas un défaut.

dimanche, août 28, 2005

Familles recomposées

Ne vous trompez pas sur ce titre. Il s’agit des familles politiques. Je vais me lancer dans l‘analyse politique. Qui, moi ? Oui, je ne recule devant rien.
On voit des communistes, des socialistes, des lepénistes, des poujadistes, des trotskistes, des ultranationalistes, des souverainistes, etc. voter de concert contre le projet constitutionnel. Aujourd’hui, le P.S. court à la scission, François, Jack, Dominique, Laurent se positionnent les uns contre les autres. Tandis que Marie-George siège près d’Olivier à l’Université d’été de la L.C.R… Staline et Léon, même combat. Et c’est bien. Les partis traditionnels ont fait leur temps. On dégage.
Réfléchissez : que reste-t-il aujourd’hui des partis politiques de 1906 ? De rares nostalgiques de la Fleur de lis, de l’Aigle ou de l’Abeille. Vous souvenez-vous des trois flèches du front popu ? Non ! Que restera-t-il du gaullisme dans 50 ans ? Sans doute rien : il n’aura plus de raison d’être. Et la rose au poing ? Marx est bien oublié, Mao en passe de l’être dans une Chine de plus en plus libérale. Pas si lointain, mai 68 n’est plus qu’un souvenir pour les soixante-huitattardés. Je me souviens de ce gros industriel du show-bizz venu, à la Sorbonne, offrir son établissement à la Révolution (C’est vrai !). Veste tombée, bretelles au vent, assis à califourchon sur sa chaise, il offrait des cigares à la ronde et se vantait de verser chaque année une «brique» pour la fête de l’Huma. Les camarades mao-spontex, les situationnistes et les anars n’appréciaient pas ! Aujourd’hui ils applaudiraient sans doute. Les doctrines, les idéologies sont toutes appelées à disparaître. Par quoi seront-elles remplacées ? On peut tout craindre. Les seules qui perdurent sont, hélas, le racisme et l'antisémitisme. Et le libéralisme sauvage.

J’évoquais le siècle dernier. Les mutations, les recompositions n’attendront pas si longtemps. Je prédis qu’il n’existera plus aucun des partis en présence dans trente ans. Je mets quiconque au défi de me prouver à ce moment-là que ma prédiction était fausse: il faudrait alors que j’aie vaincu le record de longévité.

samedi, août 27, 2005

Prise de bec

Ça, c’est le nom d’un blog que je vous invite à découvrir, chers amis bloggers. C’est souvent drôle, toujours pertinent, et assez agressif pour me plaire. Comme disent les dépliants touristiques : vaut le détour. Alors, allez lui rendre une visite : prisedebec.over-blog.com/ Si ce n’est pas ça, je n’en suis pas loin. Je vais établir un lien avec mon propre blog dès que je saurai comment le faire.
Le dernier blog de ma consoeur faisait état de tests japonais aberrants, tests de recrutement qui rejoignent la discrimination à l’embauche, comme la graphologie, la numérologie ou les signes du zodiaque. Je vous en propose un de mon crû. L’anagrammologie ou, mieux anagraphologie. Ou encore, la méthatètologie. Ça consiste à mélanger les lettres du nom du postulant pour en tirer des mots nouveaux et des indications sur sa capacité à remplir l'emploi sollicité. On peut comparer cet exercice avec le scrabble. Alors, la scrabbologie ? On pourrait aussi penser à la contrepètrologie. Un exemple : prenez le Lider Maximo, Fidel(e) Castro. Vous trouvez vite Défil(e) Costar. D’où le goût prononcé du personnage pour les parades en uniforme. Ajoutez Focalise, Calife, Féodal, Raciste et, bien sûr, Café...
Petit roman à la TOUR EIFFEL : Emporté par la FOULE qui me FRÔLE je prends le LIFT. Il RELUIT et FLEURIT. Il me mène sans EFFORT, sans me FOULER, sur la terrasse FLOUE. J’y prend un FILTRE et un FRUIT en amorçant un FLIRT vraiment FOU. D’une voix FORTE, en FURIE, elle crie:«Il me ROULE et veut me FILOUTER!» Quelle TUILE!Il faut FILER.
(C'est presque une chanson...Et encore, j’en oublie!)
Il existe sur le Net un serveur d’anagrammes. On y trouve Clint Eastwod devenu Old West Action . Prédestiné, non ? Anagramme remarquable qui utilise toutes les lettres. Amusement d’esthète, si on veut. Le problème est que dans Jean-Claude Deret, se trouvent les lettres de Dracula. Mon entourage n’est que médiocrement rassuré...
J’ai eu tort d’écrire ce blog. Il risque de donner des idées aux employeurs. Par ma faute, des postulants se verront peut-être refuser un emploi si dans leur nom on trouve des mots suspects. Prenez un patronyme courant : Meunier. Un patron superstitieux reçoit le jeune Meunier. Il déclare : Un Meneur Mineur qui Rumine et Me Ruine! En plus, il Rime ? Pas de poète chez moi, dehors!

J’ai eu tort d’écrire ce blog

P.S. Petit message à Vanessa concernant les chiens d'un blog précédent: Tout est vrai ! Le dialogue avec la dame et l'utilisation des déjections canines. Je n'ai aucune imagination !


mercredi, août 24, 2005

un peu de tout

Armstrong convaincu de dopage ! Ça vous étonne? Alors, il est temps de relire ces merveilleux blogs que je ponds depuis quelque temps. En juillet j’ai défendu le dopage et demandé pourquoi on n’appliquait pas les règles anti-dopage aux hommes politiques. Il y aurait des surprises ! Réflexion faite, pas tellement…. Allez vérifier sur mes anciens blogs, ça reste d’actualité. Ce blog aussi génial que les autres et farci comme eux d’inévitables fautes de frappe («sondes » à la place de « seconde »)! Mes idées courent plus vite que mes doigts et, comme eux, tremblotent un peu.
Je ne voulais pas parler d’actualité ce matin. Mais d’un spectacle auquel j’ai assisté et qui rejoint une anecdote qui m’a été rapportée par plusieurs personnes. Un fait de société. Une dame bcbg ou cpfh (collier de perles, foulard Hermès) promène son petit chien. L’animal s’arrête pour déposer sa gentille crotte sur le trottoir. Aussitôt la dame sort un mouchoir de papier de son sac ou une feuille de ce papier de toilette qu’au lycée nous appelions prosaïquement du PQ. Elle se penche et… Bravo ! Un geste citoyen ! Elle va ramasser le… Vous n’y êtes pas. Elle essuie maternellement les féfesses du toutou, laisse tomber le papier souillé près de la chose en question et va repartir très digne. Je ne peux m’empêcher de m’écrier : « Quelle dégueulasse » La dame s’arrête, soupire et répond : « Un animal, vous savez, ça ne se contrôle pas ». Et je réplique : « Madame, je ne parlais pas du chien »

Ce n’est pas comme ça qu’on se fait des amis.

Une autre fois, le même spectacle, alors que deux contractuelles se préparent à glisser un PV sous un essuie-glace. (Le véhicule étant assimilé à un habitat, n’y a-t-il pas violation de domicile ?) Je demande aux deux dames uniformisées si elles vont sévir contre le ou la propriétaire du toutou délinquant. Réponse: ce n’est pas dans nos attributions. Elles ont raison mais il y a là un manque à gagner pour l’État. Des brigades spécialisées. Vu le nombre de déjections canines sur les trottoirs il y a là un marché porteur. De plus, les crottes récupérées pourraient, comme au début du XX° siècle, être utilisées pour traiter le cuir. Vous savez, la bonne odeur de cuir ? En grande partie, c’était ça.

Je suis ce matin d’une vulgarité crasse. N’y a-t-il pas d’autres sujets que la merde? Hélas, non. Même si elle porte d’autres noms : guerres, incendies, accidents de voiture, pollution…

lundi, août 22, 2005

Découvertes

On s’est moqué au siècle dernier (c.a.d. il y a dix ans) des Russes qui avaient tout inventé ou découvert grâce à un certain Popov. Et voilà que la Chine suit les traces du grand frère (?) et découvre tout à son tour. Dernière découverte: le continent américain. Enfoncé de 40 ans le Christophe Colomb qui en fait n’avait pas dépassé les Antilles. Non, les Chinois l’ont devancé. Non par le désir de trouver une route plus courte vers les Indes et leurs richesses, non par cupide soif de l’or comme les conquistadores, mais pour le rapprochement, la compréhension et l'amitié entre les peuples. C’est-y pas beau, ça ? On ne va pas manquer de ricaner une fois de plus.
Cependant, je m’interroge sur le sens du mot découverte. Je lis : «Action de découvrir ce qui était caché, dissimulé, inconnu, ignoré» Soit. Quand mon ami Claude Hannoun, découvre le vaccin contre la grippe, il s’agit bien d’une découverte puisque ce vaccin n’existait pas avant lui. Mais en arrivant sur cette terre nouvelle, terra incognita, les envahisseurs y ont trouvé des hommes qu’on nomma Indiens faute de mieux. Pour ces derniers cette terre n’était ni cachée, dissimulée, inconnue ou ignorée. Elle ne l’était que pour les Européens. L’Eurocentrisme, euromorphisme ou je ne sais quoi aidant, il faut que tout ce qui n’est pas de chez nous ait besoin d’être découvert.
Quand le peintre Catlin «découvre» en 1832 le peuple presque ignoré des Mandans ou Numangkake il constate que leur langue comporte des éléments de la langue galloise; mieux, ils comptent en gallois. On repense au fameux voyage de saint Brendan vers l’Ouest dans une nacelle qui devait ressembler aux bateaux ronds des marais gallois. Or les Mandans utilisent ces mêmes nacelles d’osier tressé recouvertes de peaux, les batjacks. N’était-ce pas le fameux berceau de Moïse sur le Nil, nacelle d’osier enduite de goudron ? Et que penser des bateaux ronds du Viet Nam ? Qui a découvert quoi, qui a inventé quoi?
Il faut se souvenir, même si on n’a pas vécu à cette époque, qu’un des peuplements de l’Amérique du Nord s’est fait par le détroit de Behring alors à sec à cause de la glaciation.
Les Athapascans venus d’Asie vont peupler l’Alaska puis descendre le long de la côte et certains deviendront les Apaches. Les prétentions chinoises ne sont donc pas si farfelues. Et après Catlin, je me dois de citer aussi Bodmer, peintre autrichien qui peignit nombre de tableaux des Indiens des Plaines. Certains costumes, certaines coiffures et attitudes hautaines des chefs indiens évoquent quoi? Des Samouraïs !… Réveillez-vous, Nippons! Qu’attendez-vous pour clamer votre antériorité sur la «découverte» de l’Amérique?
Quant à moi, si j’ai découvert l’informatique il y a dix ans et les blogs il y a trois mois, c’est bien que ça n’existait pas avant moi, non ?

dimanche, août 21, 2005

Le Tigre et le Coq

Ça ressemble à un titre de fable de La Fontaine mais tout le monde a deviné que je voulais parler de la rencontre entre l’équipe de France et celle de la République du Congo. Et ce rapport, bien d’autres l’auront fait. Malgré le score impitoyable, j’ai trouvé le match assez équilibré. Les Bleus, malgré les Anciens (Zidane : le Retour…) ont été quelque peu malmenés par les Tigres durant la première mi-temps. Parenthèse : dans certains sports on dit LE tiers-temps, LE quart-temps. Pourquoi LA mi-temps alors que temps est masculin ? Pour éviter la confusion avec LE mitan ? Mais ce dernier mot est très joli bien que désuet (appel à Bernard Pivot pour le sauver) et il pourrait s’appliquer à cette moitié de parcours d’une rencontre.
Cependant mon but n’était pas de faire un commentaire sportif ou grammatical. Je voulais parler de la triste habitude qu’ont les joueurs de balle au pied de cracher tous les dix pas. C’est l’effort qui amène un excès de salive dans leur bouche m’a-t-on répondu. Ah, bon ? J’ai pourtant vu à la télé d’autres sportifs soutenant des efforts plus longs que ceux des joueurs précités, notamment des coureurs de 5000 et 10.000 mètres, et il ne m’a pas semblé qu’ils crachaient. Ou plus rarement. En revanche les joueurs de base-ball crachent d’abondance et n’arrêtent pas de mâchouiller. Chewing-gum ? Que nenni ! Ils chiquent !
Le fait de cracher me paraît plus culturel que justifié. L’ennui est que les jeunes fans de sport de balle attachent une image de virilité au fait de cracher, même quand ils ne font aucun sport. Ils crachent en marchant, assis à la terrasse d’un café, par la vitre de la voiture.
Je crache donc je suis.
Après l’indispensable lutte contre le tabac, il faudra s’attaquer à la lutte contre le crachat. Le sujet de ce blog est peu ragoûtant, mais ce fait de société mérite qu’on s’y arrête et qu’on cherche à modifier certains comportements. Je pose la question : Les joueuses des équipes féminines de balle au pied crachent-elles comme leurs homologues masculins ? Si elles ne le font pas, qu’elles le fassent. Que toutes les filles et femmes de France, en solitaires ou en groupes, dans la rue, sur un terrain de sport ou au cours d’un défilé de mode, se mettent elles aussi à inonder le monde de crachats. Ceux-ci perdront vite leur statut de virilité. « Hé, mec ! Tu craches comme une meuf ! »

Il ne restera plus qu’à régler le problème du crachat féminin.

Une autre fois, hein ? Je suis fatigué.

mercredi, août 17, 2005

J M J

– Journées mondiales de la jeunesse. De toute la jeunesse, tu es sûr ?

- Mais non, Jean-Claude. De la jeunesse catholique.

- Dans JMJ il manque donc le C de Catholique. Il y a tromperie sur la marchandise; il y a usurpation !

- Voilà, tu commences à faire la mauvaise tête. C’est beau, non, toute cette jeunesse réunie dans un même élan ?

- Oui, mais on pourrait croire qu’il n’y a pas de jeunesse israélite, protestante, musulmane, bouddhiste, hindouiste, évangéliste, animiste, shintoïste, etc. Et laïque ! La jeunesse serait-elle un apanage de l’église catholique romaine ? Un modèle déposé protégé par quelques brevets ? Quand verrons-nous à la place de JMJ les JJM, les Journées de la Jeunesse Mondiale ? Ce serait œcuménique en diable, si j’ose dire …

- Rien n’empêche les autres confessions de réunir à leur tour la jeunesse. Il se trouve simplement que l’église catholique a pris les devants.

- Et les autres pourront appeler aussi leur rassemblement les Journées Mondiales de la jeunesse ?

- Je n’en sais rien, mais je suppose que… non !

- Pourquoi ?

- Tu m’ennuies avec tes questions idiotes. Tu es de mauvaise foi, voilà !

- De mauvaise Foi ? Sans aucun doute. Nous venons l’adorer, disent les affiches ? Or, il s’agit d’un rassemblement de la jeunesse (catholique) venue à la rencontre du Pape. Est-ce lui qu’on va adorer ? Va-t-on assister à un nouveau Culte de la personnalité ? En tout cas le propos est ambigu. À peine mort le précédent pape était presque déjà canonisé. Pourquoi ne pas gagner du temps et canoniser celui-ci de son vivant ? Le rassemblement a lieu en Allemagne avec le pape allemand. Encore heureux que ça ne se fasse pas à Nuremberg.

- Qu’est-ce que tu vas chercher !

- J’ai quand même eu une crainte : Le signe de croix aurait-il été alors remplacé par un autre salut de sinistre mémoire ?

- Jean-Claude, tu arrêtes ton blog maintenant, ou je ne t’adresse plus la parole.

- Bon, bon. Je termine. Mais fera-t-on un jour les JMV ? Journées mondiales de la vieillesse ? Pardon : les JMVC…

dimanche, août 14, 2005

Scenar et polar

La vogue certaine des séries policières à la télé mérite que je blogue longuement sur le sujet. Si on analyse les scénarios on décode vite les procédés.
Il faut impérativement un tandem : Homme -Femme ( télé française et allemande) , deux Hommes (USA) ou deux Femmes (plus rare) - Différence d'âge, différence de grades, différence de qualités policières, ce qui multiplie déjà les possibles. Ajoutons les différences d'origine ethnique, sociale, politique ou religieuse, les différences de comportement, non-fumeur Vs fumeur, raciste ou non, violent/non violent, honnête ou pas, alcoolo ou tempérant, végétarien contre régime carné, hérérosexuel, homo ou bi (Je n'ai pas encore vu de transexuel dans ces rôles mais ça viendra), etc. Il faut des différences de goût entre les protagonistes qui peuvent préférer se déplacer en voiture de luxe, de collection, de série, de vieux tacots, à moto ou side-car, à vélo, planche à roulettes ou patins en ligne, à pied. Ils peuvent aimer la pluie ou le soleil, les belles fringues ou le prêt à porter, voire la foire aux puces. L'un collectionne au choix les timbres, les fèves de l'Epiphanie, les poissons rouges, les fossiles, les clefs, les aventures amoureuses, les échecs amoureux, les cartes postales, les albums de B. D. , les armes, les livres rares (avec son salaire ? hm , suspect !), les chats, les étiquettes de vins fins, et tout ce qui peut se collectionner, l'autre prône le dépouillement monacal.
Célibataires ou mariés chacun peut avoir des problèmes familiaux. Le plus courant est le divorce. Deux cas : garde des enfants ce qui cause des problèmes horaires avec la profession, non garde des enfants que l'on récolte au mauvais moment ou qu'on n'arrive pas à obtenir. Problèmes sexuels dus au stress, aux dépendances, à un handicap léger (pas pour lui) comme le bégaiement les tics, le rhume des foins, la somnolence. Ils se tirent la bourre au début mais ça s'arrangera.
Ajoutez le/la commissaire indispensable qui aime ou n'aime pas qu'on l'appelle "patron". Début ou fin de carrière. Aime ou n'aime pas se mêler des enquêtes. Proche ou non de son équipe. A des problèmes avec son poids, son âge, sa vue, son foie, son coeur, sa hanche (liste d'organes non exhaustive). Ajoutez encore des subalternes bien campés avec les mêmes problèmes évoqués ci-dessus s'ils n'ont pas été utilisés pour les protagonistes.
Enfants : un garçon, une fille (parfois les deux, frère et soeur) ou des jumeaux (plus difficiles à trouver). Mythomane qui dit n'importe quoi et que l'on croit, mythomane qu'on connaît et qu'on ne croit plus, alors qu'il dit la vérité, enfant qui ment par peur, par vengeance, ou pour protéger quelqu'un. Apparenté ou non avec un des protagonistes.
Il y aura un médecin légiste absent pour cause de décès ou débordé pour cause de décès, et un avocat virulent ou retors, des familles éplorées ou indifférentes sauf à l'ouverture du testament.
Deux enquêtes, rarement trois, qui vont se dérouler parallèlement. Deux cas se présentent. Les enquêtes n'ont aucun rapport apparent, mais finalement on s'aperçoit que... On les croit liées alors que...
Un milieu photogénique. Le monde de la mode, du show-bizz, du sport (karaté, sumo, natation, boxe, équitation...), du Paris by Night, de la Banque, des étudiants et campus, des hôpitaux, des malfrats, des squats, des groupes terroristes, des sectes, de la grande industrie, de l'Armée, des quartiers populaires communautaristes ( Barbès, Sentier, XIII°), des sapeurs-pompiers, des Pompes funèbres. Complétez la liste avec les Pages Jaunes.
Petits accessoires : gyrophares, courses-poursuites avec poubelles renversées et cageots qui s'envolent, ninjas cagoulés, portes enfoncées au bélier, explosion (les héros plongent de face tandis que ça explose derrière eux) Journalistes encombrants et photographes. Tournage dans des escaliers, sur des terrasses de café ou d'immeubles, sous le métro aérien. Passages de voitures toutes sirènes hurlant aux Invalides, à l'Arc de Triomphe ou à la Tour Eiffel, quais de la Seine, aétoports, de nuit because le gyrophare bleu.
Un coupable qui est ou n'est pas celui que l'on accuse dès les début, un criminel sympa et un innocent antipa. Des balances, des lettres anonymes, des dettes de jeu.
Et l'intrigue policière ? Ah, il vous en faut une ? Faites glisser tous les paramètres et vous la trouverez. L'atmosphère doit primer. Je me souviens d'avois participé à une émission de télé à Bruxelles. J'y ai rencontré un charmant ornithologue qui sachant que j'avais écrit des polars pour Hachette-Jeunesse m'a proposé un scénario original. A ma demande de précisons, il m'expliqua :
- C'est un ornithologue qui tue un autre ornythologue.
- Ah ? Et après ?
- Après, c'est l'enquête.
J'ai d'abord cru à cet humour belge très particulier et un peu méconnu. Puis j'ai compris qu'il avait raison. Le milieu certes étroit de l'ornythologie méritait sans doute une visite et était le plus important de l'histoire.
Maintenant vous savez tout. Vous pouvez écrire votre propre scénario. Mais attention : le scénario, c'est comme la cuisine. Même quand on connaît la recette et les ingrédients, encore faut-il savoir tout préparer pour que le plat soit mangeable.

jeudi, août 11, 2005

coïncidences

Horreur ! Je néglige mes blogs, je vous néglige, je me néglige. Et pourtant ! Chaque jour, je me dis : " ça, je vais en parler". Les sujets ne manquent pas. Surtout en ce moment, alors que le mois d'août est traditionnellement assez calme. Seulement, voilà, il y a des coïncidences. Que je n'aime pas. On célèbre (?) l'anniversaire de Nagasaki et de Hiroshima. En même temps, presque jour pour jour l'Iran annonce qu'il va se doter de l'arme atomique. Coïncidence peu rassurante. Les Nations modernes - entendez celles où on ne meurt pas de faim - montent au créneau, menacent l'Iran de sanctions. Se doter de l'arme atomique? Quel crime abominable, disait La Fontaine. Il est temps en effet de relire les Animaux malades de la peste. Ces Nations au coeur pur qui dénoncent d'une même voix l'attitude belliqueuse de l'Iran ne possèdent donc pas l'arme en question ? Que si ! Mais à des fins défensives. Ah, bon ! je respire, ça change tout. Et l'Iran ne cherche-t-il pas simplement à se défendre ? Non, non, pas lui. Pourquoi l'accuser avant le crime? Non, je n'aurai pas le mauvais esprit de croire qu'une vulgaire question religieuse ou ethnique détermine les réactions des Nations Unies. Alors pourquoi dénoncer l'Iran ? Ah oui : ça s'appelle le "principe de précaution". Mais les dites Nations au coeur pur qui ne se serviront jamais de l'arme atomique, c'est hors de question voyons, vont sans doute détruire leur propres bombes pour montrer le bon exemple. Mais si, mais si. Et dans un même élan pacifique, les Etatsuniens vont porter leur armes personnelles, fusils à pompes, pistolets, revolvers à une usine specialisée dans la destructions des armes personnelles et ça sera bien fait pour Michaël Moore qui n'aura plus rien à dire..
Et alors, les sous-marins à propulsion nucléaire qui coulent dans la Baltique, les porte-avions qui ne marchent pas, on les met au rancart ? Pas tout à fait. Ils continueront à naviguer. On dotera les marins de rames, ça ira moins vite mais ça fera moins de bruit et ça ne polluera pas. Je vois, j'entends d'ici quelque haut responsable de l'Etat nous annoncer avec des trémolos-z-émus dans les bajoues que la France a décidé de s'engager résolument et sans délai dans la voie du désarmement- t-immédiat et cesse toutes les -zzz-expériences nucléaires...

Ne me réveillez pas. Je fais un beau rêve.

jeudi, août 04, 2005

XXL

En chiffres romains, XXL correspondrait à 30 ( L= cinquante - XX = 20 ) .Cependant, on écrirait plutôt XXX. Sur une étiquette, XXL signifie eXtra eXtra Large, c. à d. grand. Une étiquette qui devient de plus en plus fréquente, hélas ! L'obésité nous guette, vous, moi, le monde entier. Elle peut être irréversible si elle est liée à une maladie comme le diabète. Le plus souvent elle dépend d'une mauvaise hygiène de vie. Au XIX° et au début du XX°, seuls les riches étaient gros, les pauvres étaient maigres. La tendance s'inverse. Les riches se soignent, font du sport, les autres sont condamnés à la malbouffe propagée par la publicité et la désinformation. Je ne moque pas des trop gros qui souffrent dès la petite école du regard impitoyable de leurs condisciples. Attention : on se moquera bientôt des maigres, sacs d'os et cadavres ambulants, qui ne répondront plus aux normes de la société des gros.
Les aliments industriels sont trop salés parce que le kilo de sel ne coûte pas cher et que, ajouté à la nourriture , le kilo de sel est en fait revendu au prix du kilo de viande. Mais le goût est pris et j'enrage de voir des invités saler à tout va, avant même de le goûter, le plat que j'ai concocté avec amour. Les beurres de cacahuètes ou de noisette sont de l'huile pure et dans les frites grasses et trop salées, ce n'est pas la pomme de terre la plus dangereuse. Le pain ne fait grossir que si on le tartine de deux millimètres de beurre et d'un demi centimètre de confiture. Quoi, sans sucre ? Cela ne change rien, au contraire. Un ami bio-chimiste m'a appris que les éculcorants trompent l'hypophyse. Le signal "sucre" est envoyé à la glande qui réagit en envoyant une dose d'insuline pour combattre une hyperglycémie inexistante. Résultat le sucre du sang est détruit , hypoglycémie donc sensation de faim. Et qu'est-ce qu'on fait quand on a faim ? On peut se demander si les industriels qui vantent l'absence de sucre dans leurs produits se soucient d'abord de votre santé.
Dans ma folle jeunesse, les stars de cinéma étaient minces et diaphanes. Aujourd'hui les films d'ados à la télévision mettent en vedette de jeunes personnes plus que rondelettes et de gros garçons. Se projeter dans les bimbos de la press-people poussent les filles à se moquer de leur poids et de leur taille. Les canons de la beauté ont changé. Ce n'est plus un canon mais la Grosse Bertha !
Mais qu'est-ce que je raconte ? Je m'embarque dans un combat écolo en resassant ce que tout le monde sait déjà ( et n'applique pas, d'ailleurs) , je présente des arguments mille fois débattus. Décidément, ce blog est archi-nul et je m'en veux de l'avoir écrit. Je me demande même si je vais l'envoyer. Oubliez-le ou, plutôt, ne le lisez même pas.
Je tâcherai de faire mieux la prochaine fois. A bientôt.
Jean-Claude

P.S. J'ai grossi de deux kilos ce mois-ci.

lundi, août 01, 2005

les vieux

Pour le moyen métrage dans lequel je joue actuellement, on a tourné une scène intituléee "La foire aux vieux". Sur une place de village, un solide maquignon vend un lot de vieillads à un patron de cirque. Ce que celui-ci compte en faire, vous le découvrirez dans le film "Chapitô" réalisé par deux jeunes et talentueux cinéastes, Franck Ségard et Nicolas Humbert.
Cette séquence m'a suggéré quelques réflexions que je vous livre.
Dès qu'on prononce le mot VIEUX, un autre mot vient immédiatement à l'esprit : RETRAITE. Une constatation s'impose alors. La longétivité augmentant, donc le nombre de vieux, il n'y a plus assez de jeunes au travail pour payer les retraites. Autre constat : les gens atteignent l'âge de la retraite quand ils ne peuvent plus en profiter. La conclusion est si évidente que je m'étonne que le gouvernement dont on ne compte pas les sages décisions ( ce serait rapide, d'ailleurs ), ni les autres beaucoup plus nombreuses, n'y ait pas songé. Il faut inverser les facteurs, les données, les processus enfin tout ce que vous voudrez et décréter la retraite à 25 ans. Les jeunes sauront quoi faire de leur temps enfin libre, n'endoutons pas. mais qui paiera ces retraites ? Les vieux, pardi ! Les vieux remis au travail dès l'âge de 50 ans, les vieux rendus plus performants par leur vécu et leur désir de faire quelque chose. Les U S A l'ont si bien compris qu'ils ont rouvert le marché du travail aux seniors.
Les vieux qui, nous l'avons vu, représentent la frange la plus importante de la population n'auront aucune difficultté à offrir une retraite dorée aux jeunes. Le Gouvernement ne sera pas insensible à cette proposition qu'il a commencé à adopter en offrant la possibilité de poursuivre leur carrière ou du moins de prolonger leur salaire à une catégorie de vieux : les sénateurs. D'autre part, le travail devenant de plus en plus pénible à mesure qu'on avance en âge, la courbe ascendante de la longétivité sera stoppée. Un équilibre va donc s'établir entre les générations. Jeunes et vieux, unis dans un combat commun, vont défiler ensemble sous les mêmes bannières en criant des slogans identiques ou complémentaires " La Retraite à 25 ans " et " Du travail pour les vieux". Envoyez-moi vos encouragements. Peut-être va-t-on me nommer Ministre du temps libre, Ministre du travail ou de la cohésion sociale.
Ministre !
Je n'y connais rien ? Et alors, est-ce vraiment une raison ?