mardi, novembre 07, 2006

Médiatisation que de crimes...

L’actualité est riche d’événements…ai-je entendu dire. Ce qui me paraît être une évidence pour ne pas dire un truisme.
J’ai hésité un moment sur les nombreux sujets que j’avais envie d’aborder et me résous à les évoquer pêle-mêle, en les mélangeant un peu.
Quelques fâcheuses coïncidences : un bus est incendié dans une ville. Un fait nouveau. Mais les média s’en emparent et d’autres bus flambent un peu partout.
Y a-t-il eu contagion par excès de médiatisation ?
La télé diffuse un film sur l’« Affaire Vuillemin » où une femme avait été accusée d’avoir jeté son enfant à l’eau. Quelques heures plus tard, une jeune mère célibataire désemparée imite son geste.
Excès de médiatisation ?
Débats télévisés entre candidats à l’investiture PS. Jean-Pierre Chevènement annonce sa propre candidature à la présidentielle pour faire entendre sa différence. Étant donné le nombre de différents en France, combien y aura-t-il de prétendants au trône, pardon à la Présidence, d’ici le jour des élections ? Chacun réclame l’Unité en sous-entendant qu’elle passe par lui ou elle.
La politique est une maladie contagieuse. On risque parfois d’en mourir mais on assiste de temps en temps à des résurrections. La réélection d’Ortéga en est la preuve.
Les buralistes descendent dans la rue pour demander la prolongation de leur Droit à tuer. Calcul : si on prolonge ce droit de deux ou trois ans, combien cela fera-t-il de morts supplémentaires par tabagisme, cancers de la vessie, du poumon ou du larynx, d’infarctus, etc. ? Il ne s’agira pas de mort subite ; les soins coûteux et l’acharnement thérapeutique – comme on dit avec componction dans la presse - risquent de plomber sérieusement l’Assurance maladie. D’un autre côté, l’interdiction de fumer dans les locaux des bars-tabac va entraîner un manque à gagner des buralistes.
Proposition : gagnons une étape. Imposons l’interdiction totale de fumer partout et en même temps mais reversons l’argent économisé par la CNAM aux buralistes ! Tout le monde y trouvera son compte. Bénéfice, les morts supplémentaires envisagées plus haut, ce qui n’est quand même pas à dédaigner. Je pense que les candidats vont s’emparer avidement de ma proposition et qu’elle fera sans doute l’objet d’un débat parlementaire consensuel. Les bonnes idées sont si rares que les candidats passent leur temps à se les voler les uns aux autres.

Moi, je fais généreusement don à tous de ma personne et de mes idées politiques que l’on peut d’ailleurs entendre dimanche 12 et lundi 13 novembre à 20 heures au Théâtre du Tambour Royal, 94 rue du faubourg du Temple.

mercredi, novembre 01, 2006

QUERELLE DE MOTS

Rien de bien grave, rassurez-vous. Simplement ce matin, à la radio, un journaliste évoquant de prochaines élections en Catalogne conclut :"Elle accède au statut de nation..." Or, à mon avis et suivant en cela les définitions de bons dictionnaires ( il en existe), la Catalogne a toujours été une Nation. Qu'elle possède un gouvernement propre et le droit de lever elle-même ses impôts et d'en disposer selon ses besoins la fait accéder au rang d'Etat.
En effet, la NATION se définit - je résume- en un groupe de personnes que réunissent une histoire commune, des habitudes de vie, des traits de Société et -souvent- une langue. En ce sens, et n'en déplaise aux souverainistes, on peut parler de Nations bretonne, basque, corse, etc. Nations, mais pas Etats. Ce dernier mot sous entend un lien constitutionnel.
Encore que, pour la nation bretonne, il y a eu un véritable déni de justice, un non-respect des traités entre la Bretagne et la France. Spoliation accompagnée d'ethnocide ( "Défense de cracher par terre et de parler breton") et sans doute de génocide notamment en 14-18 où le tribut payé par les Bretons fut particulièrement lourd.
Je crois que je m'égare dans des considérations qui dépassent le domaine linguistique.
Rappelons pour terminer que le langage courant parle de Nation des poètes, Nation des sportifs, etc. Le rugby propose le tournoi des 5 Nations, les Britanniques ayant parfaitemlent compris que le Pays de Galles, l'Ecosse, l'Irlande, entre autres, étaient de vraies nations.
Le contenu sémantique de ce terme ma plaît et je regrette que le mot Nation fasse toujours un peu peur. Reconnaître le simple droit à utiliser ce terme serait probablement de bonne politique. Ou de moins mauvaise.