Celui qui ne dit que la vérité ne mérite pas qu'on l'écoute
Cette dédicace, je l'ai lue sur la première page d'un livre.
Je ne sais si l'auteur du roman était l'auteur de la phrase ou si c'était une citation. Quoi qu'il en soit, la formule est intéressante à plusieurs égards.
Comédien, auteur de feuilletons, de romans et de chansons, je ne suis pas un spécialiste de la vérité.
L'imagination est mon fonds de commerce. Donc, le mensonge. Il est cependant trop facile d'opposer la vérité et l'imagination. Il y quelques décennies, une expérience eut lieu sur les Champs Elysées. Avec la complicité de la police, fut organisé en plein après-midi un faux kidnapping. Une voiture stoppa dans un bruit de freins, plusieurs hommes en jaillirent, s'emparèrent d'une passante, la jetèrent dans la voiture qui disparut avec la victime et les kidnappeurs. Il y eut des dizaines de témoins. Quand les journalistes les interrogèrent, on s'aperçut que la version des faits différait sensiblement de l'un à l'autre : les "bandits" étaient trois, quatre ou cinq; la passante enlevée avait crié ou non, elle était petite ou grande, jeune ou âgée; la voiture était de toutes les marques connues; tous s'accordaient à dire qu'elle était de couleur sombre, bleue, verte, rouge, aubergine, noire. Aucun des témoins ne mentait. Tous disaient la vérité, leur vérité !
Je l'ai déjà dit, je suis un homme de scène ayant l'habitude de m’approprier les dialogues d'un auteur et de faire passer ses phrases pour les miennes. Ce qui m'amène inéluctablement, quand je dis la vérité, de la théâtraliser quelque peu. Je ne rajoute rien, je ne retranche rien, c'est simplement ma façon d'énoncer cette vérité qui fait qu'on ne me croit pas.
Si je veux donc qu'on me croie, je n'ai qu'une solution : mentir...
JO
Ouf ! Les JO vont bientôt s'achever, on va faire le décompte des médailles, gloser sur la valeur du métal et sur l'attitude agressive de l'empire britannique envers les frenchies. On sortait à peine du tour de France, on va rentrer maintenant dans les tournois de football, les tournois de tennis étant permanents. La France entière s'est passionnée pour les jeux de Londres.
Bravo.
Les ondes ont été submergées de commentaires, impossible d'y échapper. Parfait ! Cela permet d'oublier que dans le même temps des centaines de travailleurs ont été licenciés, délocalisés; que dans le même temps, la France du droit d'asile et des droits de l'Homme a expulsé les Roms. Merci aux JO. est-il utile de rappeler que M. de Courbetin qui a ressuscité lesdits jeux voulait les interdire aux femmes et aux noirs.Si on avait exhaussé ses désirs, où serait allées les médailles d'or ?
Syrie : et ensuite ?
Mai 1968 : les étudiants iraniens de La Sorbonne militent contre shah d'Iran et réclament le retour de l'ayatollah Khomeiny. Bientôt, leurs vœux seront exaucés, le règne des ayatollahs commence en Iran qui connaît une baisse des libertés. Était-ce vraiment ce qu'attendaient mes petits iraniens de La Sorbonne ?
Horreur en Syrie, exodes massifs, bombardements, ruines, cadavres qu'on n'enterre plus, enfants qu'on torture. Impuissant, le monde civilisé condamne. L'ex-président français reproche au nouveau son immobilisme. La droite godillot fait chorus en oubliant que son ex avait invité le boucher de Syrie à regarder avec lui le défilé du 14 juillet. On ne peut plus compter sur ses amis.
Les solutions pour sauver le peuple syrien se heurtent au refus systématique de la Russie et de la Chine. Soit. Bachar el-Assad tombera un jour comme est tombé le Shah, pourtant moins sanglant que lui. Mais, quel régime le remplacera ? Je ne suis pas un spécialiste du moyen-orient ni de la politique internationale mais je crains fort de voir se développer un régime islamique pur et dur avec la charia pour seule constitution.