Je l'ai clamé et proclamé, ici même quelquefois, mon désamour pour le sport. Ce matin, à la radio, dans une émission peut-être médicale, une voix s'élève contre la pratique du sport. Les sportifs de haut niveau font de petits vieillards cassés, arthritiques et claudicants quand ils ont survécu à leur entrainement intensif. Problème de hanches, de chevilles, de vertèbres, de rotules. Une promenade quotidienne devrait suffire. Un pas aisé, élégant et non cette course piétinante qu'on nomme jogging. Feu rouge : le jogger sautille sur place pour ne pas perdre son rythme. On ne compte plus le nombre de crises cardiaques qui terminent une activité qui dit-on fortifie le coeur. Il y a quelques années, rencontre avec un délégué de la Jeunesse et des Sports; à cette époque cette instance supervisait le théâtre amateur et distribuait les subventions. La troupe blésoise qui m'honorait en me faisant participer à ses activités, n'a jamais été bénéficiaire des largesses de ce ministère. La troupe comportait en effet pas mal de retraités, certains portant de prothèses de hanches et pas assez de jeunes. J'avais fait à ce délégué la proposition suivante : labourez les stades et plantez-y des pommes de terre pour nourrir les plus démunis. Cette proposition ne plut pas. On m'accusa d'être de mauvaise foi. En réalité le sport, au stade est secondaire. C'est un prétexte pour un business qui cache son nom.
Une seule petite lueur d'espoir : le jogging est dangereux pour le coeur.
Ben non, Marc, pas de nouveau blog. Pourquoi ? Rien à dire ? Au contraire, trop de sujets, des qui fâchent, des qui font rire, des qui font hausser les épaules. Tournée la page de la présidentielle, en attendant le chapitre des Législatives, vais-je me répandre en lamentations sur les ralliements, les trahisons, les doutes, les inquiétudes? Tout le monde s'en est chargé. Et pourquoi critiquer ceux qui changent de camp? Le footballer ne rejoint-il pas le club qui lui fait l'offre la plus alléchante? La politique est une profession (pas une profession de foi), un métier. Le salaire est bon, la retraite est bonne. Pourquoi faudrait-il exiger une moralité autre que commerciale ? Est-ce à dire que demain je serais prêt à renier mes propres engagements? Je ne saurais le dire, personne ne m'ayant jamais proposé de ponts d'or. Essayez donc, juste pour voir.
On tombe à blogs raccourcis sur le nouveau style du petit nouveau. Il serre les mains comme tel autre pinçait les oreilles de ses grenadiers en se haussant sur la pointe des pieds. Les mains sont plus à portée... Il court, il court le furet. Il est passé par ici... etc. Fera-t-il partie d''une équipe cycliste au prochain Tour de France, le verra-t-on sur un stade de foot, dans une compétition d'athlétisme ? Il sera bien entrainé pour le tour d'honneur. Enfin un vrai sportif mène le pays. On le dit même féru de boxe.
Il y a une imposture dans les législatives : le fait qu'un ministre élu et désirant conserver son ministère soit remplacé par son suppléant pour lequel on n'aura pas voté. On m'objectera que l'annonce du nom du suppléant donne à ce dernier une certaine légitimité. En fait, le ministre candidat sert de pavillon de complaisance.
Parlant de ministre. Un grand coup de chapeau à Mme Lagarde. Celle-cii exige qu'on l'appelle Madame LE ministre. Ses collègues femmes ne suivent pas on exemple. Mme Lagarde sait ce que je me tue à répéter : les mots ont un genre, pas un sexe. J'ai blogué là-dessus je ne sais quand ni combien de fois mais je n'ai pas été entendu ou lu, en tout cas pas par ceux qui gouvernent la langue.
élection, piège à controverse. Ce n'est qu'un rebut, continuons le combat. Attention, l'année prochaine verra le quarantième anniversaire de cet évènement majeur que fut mai 68. Je fus souvent aux premières loges (donc spectateur plus qu'acteur) et n'ai nulle intention d'éradiquer mes souvenirs. Je compte même en faire un jour le récit. Entendre dire qu'il faut "en finir avec mai 68" me semble aussi ridicule qu'une déclaration affirmant qu'il faut en finir avec 14-18. Le FN, lui, n'en finit pas avec la guerre de Cent ans et Jeanne d'Arc. Les slogans de 68, même vieillis, pourraient se réactiver, se moderniser. La nouvelle donne sonne le glas du gaullisme et de la chiraquie. Jacquot déclare qu'il a hâte de partir, ça tombe bien, j'ai hâte qu'il s'en aille. Quoique, disait ma grand-mère, qui choisit se trompe. Et me vient en mémoire un proverbe sorti des milieux du cirque : un clown chasse l'autre. Parmi les premiers mots du nouvel élu, rétablir la morale et l'ordre. Comment ne pas souscrire à ce programme? Morale et ordre... Là, ma mémoire me fait défaut. N'ai-je pas déjà entendu parler d'ordre moral ? Mais où ? Pour l'instant, les règlements de compte au PS devront attendre. Cette affirmation du bureau national traduit un bel optimisme. Tandis que l'élu promet de faire ce qu'il n'a pas su faire quand il était en place, le PS promet de faire oublier les ambitions personnelles au profit de l'union des éléphants.
Réponse unanime de tous, Royalistes ou Sharkozystes. Ce matin, à la radio, interviews d'élèves de cinquième. Les réponses des chères têtes blondes reflètent évidemment les propos des parents pendant le débat. Quelle tristesse d'entendre des enfants adopter le ton prétentieux, suffisant, pompeux de leurs géniteurs pour débiter des lieux communs. Quant aux idées personnelles des bambins et bambines sur le débat et les débatteurs, elles se résument par : C'est çui kil dit qui l'est. Tout ça ne dépasse pas la cour de récréation. Là, je parle du débat lui-même. Les candidats ont à leur service des conseillers de campagne, des psychologues, peut-être même un coach d'art dramatique. Il manque un auteur. Et sans doute un metteur en scène. Le texte est bien appris mais puisqu'il s'agit de politique spectacle, il faudrait respecter les règles du spectacle. Spectacle ou match ? Les arbitres au rôle assez mal défini n'ont pas l'autorité requise. En tout cas, ils ne l'avaient pas l'autre soir pour distribuer des cartons jaunes. Un bon point pour Ségo : alors que par deux ou trois fois Sharko a évoqué François Hollande en sous-entendant qu'il ne pensait pas au Premier Secrétaire mais au concubin, Ségo n'a pas, me semble-t-il fait allusion à Cécilia. Je n'ai pas tenu jusqu'au bout du débat Peut-être l'a-t-elle fait si elle a évoqué le sort des femmes. Sous-payées ou battues. Qui a gagné ? La pugnacité de Ségo semble avoir échoué. Sharko, l'oreille basse et le ton épiscopal, jouait les renards tentant d'apprivoiser le poulailler. Quel coq, quelle poule aurait pu se laisser abuser? On a fait reproche aux candidats de faire des erreurs, de mal connaitre les dossiers. Cette fois, je plaide pour eux. Si les présidents, si les élus s'entourent de ministres et de conseillers, c'est bien pour qu'ils connaissent et gèrent ces dossiers à leur place. Revenons au spectacle : le metteur en scène d'un film a la main haute sur tous les postes. Saurait-il pour autant réaliser un branchement électrique correct ou parfaire un maquillage gore d'un film d'horreur ? C'est bien sûr sans intention particulière que le mot "horreur" est sorti de mon clavier. Ce débat peut-il changer la donne ? J'en doute.
Qui a gagné ?
Simplement la télévision en réalisant un audimat record.
Merci à mes blog-trotters pour débattre si vigoureusement sur ce droit à la paresse. Je ne veux pas arguer sur moi-même, commenter vos commentaires. Je me contente aujourd'hui de rappeler que ce Droit à la paresse date d'une époque où on n'avait pas le droit ( ou la possibilité) de refuser un travail. Les esclaves n'avaient pas le DROIT de se reposer. Je rappelle aussi qu'une saine lecture de la Bible nous apprend que Dieu n'a pas créé le monde en six jours pour se reposer le septième. Non ! Il a continué à travailler le septième jour en créant le repos. Ce repos obligatoire était méconnu ou interdit. Le Droit à la paresse visait à le rétablir. Droit à la paresse ? Non. Le DEVOIR de paresse. L'exemple su plombier est peu convainquant. S'il vient, c'est qu'il accepte de travailler. Il avait le droit de refuser le travail.
Autre chose. On a gagné ! Qui ? mais tous, bien sûr. Nico était meilleur que Ségo ou Mme Royal battait le prince Sharko. Tout le monde est content. Après le face à face, le dos à dos. Pour moi, les deux meilleurs moments : le manque de logements sociaux ( obligatoires) dans certaines mairies... ( Neuilly ! ) Sarko baisse le nez et ne peut répondre. Quant au débat troisième ou quatrième génération, il fut savoureux. Ségolène a loupé une occasion. Sa colère fort bien jouée a poussé Sarko à l'erreur. Elle n'en a pas profité. Il a parlé des "nerfs" de son adversaire. Il est bien connu que les hommes ont des emportements, les femmes, "des nerfs". Les hommes perdent leur sang-froid, les femmes ont des crises de nerfs. Le macho pointait l'oreille. C'était le moment de la lui tirer. Ce débat qui eut des bauts changera-t-il la donne ? Rendez-vous dimanche.
Comédien - scénariste -auteur/compositeur/interprète
évrivain pour enfants-- metteur en scène - Cuisinier à la maison - père de famille - pas sportif - internaute blogger -
lecteur de Victor Hugo et du Canard Enchaîné- fan de polars - Travailleur paresseux - non fumeur - allergique au froid -
anar nanti - archéologue auto
didacte - chauffeur automobile-
médiévaliste - indianiste - socialiste - celtisant- spécialiste en tout - psychopathe inoffensif-