mercredi, août 22, 2007

PS et PC

Il s'agit, vous l'avez sans doute pressenti de sigles politiques.
Le premier a précédé le second. Les lettres PS représentent le Parti Sarkozien, même si une certaine confusion risque d'être faite avec un ancien parti dont vous vous souvenez peut-être. Mais ce nouveau PS risque d'être supplanté par un nouveau PC, animé par le même grand homme politique. Le Parti Compassionnel.
Il n'est pas une catastrophe humaine, écologique, mondiale ou hexagonale qui ne suscite la compassion de notre cher élu. Les prédécesseurs lointains de notre dirigeant inauguraient les chrysanthèmes. Plus récemment, ils menaient les obsèques nationales, présidaient les grandes manifestations culturelles ou les Foires agricoles.
Cette fois, ce sont les drames quotidiens, douloureux certes mais hélas presque inévitables quand ils ne sont pas prévisibles, qui déclenchent l'immédiate compassion du Dirigeant. Il ne se laisse pas distancer par un quelconque ministre, il est en première ligne sur le front du malheur, il compatit, il invite, il fait don de sa personne et de son Palais à la misère humaine.
Des esprits mal tournés pourraient s'interroger sur le bien-fondé de ces élans amplement médiatisés et y voir de la démagogie. Quant à moi, en écoutant la radio et en regardant les infos à la télé, je m'inquiète. Il y a tant de crimes, de tremblements de terre, d'ouragans que notre élu ne saura bientôt plus où donner du coeur.
Je crains que notre Président People n'ait même plus le temps de faire de la politique...

Alors, de quoi je me plains ?

mardi, août 14, 2007

Vacances...

De rêve.
Destinations nouvelles et insolites. Des prix imbattables dans des paysages fabuleux. Les autochtones ne savaient pas qu'ils possédaient une telle mine d'or touristique. Heureusement quelques voyagistes entreprenants et astucieux ont compris l'intérêt de ces destinations. L'intérêt pour eux, cela va sans dire. On va construire des hôtels de rêve, aux suites à prix cassés, aux piscines monumentales, et importer un art de vivre occidental. dans ces régions qui n'attendaient sans doute que ça... Inde, Chine, Maldives...

Je n'ai pas pu regarder l'émission jusqu'au bout.
Un nouveau colonialisme est né.

lundi, août 13, 2007

Dialogue

A : Quelle bonne surprise !
B: Ah la la, si j'm'attendais !
A: Je m'disais, on les verra pas cette année. ils ont trop à faire.
B: Eh ben, non.
A: Le hasard fait bien les choses.
B: Vous pouvez le dire !
A: Mais j'l'ai dit.
B: J'en connais des qui vont être surpris.
A: Des vacances de rêve...
B: ... qu'on n'aurait jamais osé rêver, même.
A: Vous avez loué à un kilomètre de chez nous.
B. Vous avouerez ! Pour une coïncidence...
A: Vous n'êtes pas venu seul, j'espère.
B: Non, Bobonne est avec moi.
A: Les enfants aussi ?
B: Bien sûr. Puisque tout est payé par la boîte!
A: Ma famille sera ravie de rencontrer la vôtre.
B: On pourra passer ensemble quelques bonnes soirées.
A: Un barbecue vous tente-t-il pas ?
B: Pourquoi pas !
A: Un bridge ? Un golf ?
B: Je dis pas non.
A: Vous n'êtes pas allergique aux fruits de mer ?
B: Je les adore.
A: Nous irons les cueillir nous-mêmes sur l'arbre.
B: Je ne comprends pas.
A: L'arbre... Les fruits...
B: Ah, c'est de l'humour. Vous me surprendrez toujours...
A: Le boulot ?
B: Y a des hauts et... débats !
A: Vous savez que vous aussi vous êtes un marrant !
B: C'est ce que me dit souvent Bobonne .
A: Vous avez fermé la boutique?
B: J'ai laissé quelques employés s'en occuper.
A: Vous avez pas peur.
B: Un peu. Je sais pas ce que je retrouverai en rentrant.
A: Quand le patron est pas là...
B: Rien se fait, c'est bien connu.
A: Bon, à pluss...
B: Ouais, à tout'...


(N.B.) Dialogue entre deux vacanciers lambda, recueilli sur une plage de l'Atlantique.
A et B sont interchangeables.

jeudi, août 02, 2007

Merci !

Le vieux râleur qui signe ce blog avait été choqué de lire dans les bus de la RATP l'avis suivant: "Merci de vous diriger vers le fond du bus". Ce qui représentait pour moi deux impropriétés : on remercie de ce qui a été fait et non de ce qu'on doit faire et le fond du bus n'est pas l'arrière, à moins qu'on n'invite les passagers à se glisser sous la carrosserie.
La formule"prière de " semble oubliée de nos jours. S'agit-il d'un sursaut de laïcité outrancière, le mot prière étant rejeté dans le vocabulaire religieux ?... Pourtant ont dit encore quelquefois je vous prie de m'excuser. C'est rare, mais enfin... C'est tout de même plus joli que "Excusez-moi", qui est un ordre et surtout que l'horrible "Je m'excuse" devenu "J'm'esscuse" dans les rares cas où on pense encore à l'autre.
Et je me demandais s'il existait dans les ministères, les grandes administrations, les grandes entreprises, des conseillers en linguistique. Si non, un emploi à créer, un débouché nouveau pour les étudiants en Lettres Modernes dont l'avenir n'e me semble pas des plus riant.
Mais, surprise, hier une voix suave m'invitait à dégager le couloir en remplaçant "merci de" par "veuillez". Le fond du bus redevenait "l'arrière du bus". La langue reprend parfois ses droits.
La langue de bois aussi, d'ailleurs, si j'en juge par les déclarations qui ont suivi le retour des infirmières bulgares.
J'entends de plus en plus la formule "Au jour d'aujourd'hui". C'était hier un provincialisme ou au mieux une espèce de gag amusant. Hui signifiant ce jour, aujourd'hui signifie exactement au jour de ce jour. Au jour d'aujourd'hui signifie donc au jour du jour de ce jour. N'est-ce pas excessif ? Si, en plus, on prononce "OjOrd'hui" cela devient inécoutable. Pitié ! Ou encore, merci ! Croisade solitaire, je décide à partir de... maintenant, de bannir aujourd'hui de mon vocabulaire et de le remplacer par : En ce jour, ce jour, dès ce jour, etc.
De même, je vais bannir e-mail et adopter le courriel des Québécois.

Merci d'avoir lu ce blog.