Autant je m'élève contre le port de la burqa, autant je m'élève contre une loi interdisant le port de la burqa. Il est certain que ce vêtement, ce voile intégral, n'est qu'une dérive des règles coraniques et porte gravement atteinte à la liberté de la femme. Il est non moins certain qu'une loi ne ferait que souligner la peur de la montée d'un Islam intégriste. Ce n'est pas un réflexe de vieil anar littéraire qui me pousse à refuser cette loi sous prétexte qu'elle est une loi. Anar, soit, mais pas stupide.Je roule à droite parce que c'est la loi assurant la sécurité et que je respecte la vie des autres tout en essayant de protéger la mienne. Une loi anti-burqa serait discriminatoire et pourtant elle paraît nécessaire. Alors ? Si la solution semble difficile à trouver c'est simplement que le problème est mal posé. Au nom de la sécurité on accepte des lois liberticides : garde à vue, fouille au corps, contrôle d'identité. Voici une réponse possible : une Loi d'ordre général, d'intérêt national, interdisant le port de "TOUT VÊTEMENT DISSIMULANT UN INDIVIDU ET GËNANT ou interdisant la vérification de son Identité". Que les termes burqa ou voile intégral soient abandonnés. Quoi ? Une loi hypocrite ? Pourquoi pas !
Expérience : Prenez deux ou trois amis, mettez des cagoules de ninjas et promenez-vous près d'une banque pendant quelques minutes...
Encore une fois je me fais le chantre des causes perdues. Causes toujours, parmi lesquelles la langue française. Je hais ces automatismes qui tiennent lieu de culture et qui mettent tous les sujets à la même sauce. Trop d'impôt tue l'impôt... Trop d'information tue l'information... trop de liberté tue la liberté... Trop d'automobiles tue l'automobile... Trop d'amour tue l'amour... Et tout récemment, trop de charité tue la charité. On pourrait continuer ainsi pendant longtemps. Il est à remarquer que l'énoncé de ces truismes s'accompagne souvent d'un petit air supérieur comme c'est le cas avec ce "au jour d'aujourd'hui" que je rejette tant que je me refuse même à dire aujourd'hui, le remplaçant par : ce jour. Autre mot qui m'horripile parce qu'il appartient à la langue judiciaire et carcérale : le transfèrement. C'est l'acte de transférer. Donc, le transfert. Pratiquer le tranfèrement sera-t-il un jour tranfèrementer ? . Bon, le vieux con que je suis n'avait sans doute rien de mieux à dire. J'aimerais aussi qu'on cesse de parler de miracle quand on retrouve un rescapé au milieu de millions de morts. Le vrai miracle serait qu'il n'y ait eu qu'un mort au milieu de millions de survivants. Dans ce cas parlerait-on de mort miraculeuse ?
Non seulement je le reconnais, mais je le proclame. Il est certaines races que je déteste. J'ai beau m'en défendre, j'éprouve pour elles une véritable répulsion; Au premier rang, je place les insectes, pas tous peut-être, je fais grâce aux papillons, mais puces, pucerons et poux me répugnent. J'ai un a priori contre les araignées, même si elles ont sauvé le roi David et les prophète Mahomet. Je n'aime pas trop les chevaux mais je leur pardonne parce qu'ils sont cousins des ânes pour lesquels j'éprouve une certaine tendresse. Même chose pour le bovidés. J'ai pu constater plusieurs fois la belle intelligence des vaches. Mais si ! Et j'avais fait amitié avec un jeune taureau noir très affectueux avant que le fermier ne lui fasse un sort. Les oiseaux me sont indifférents, sauf dans mon assiette. Et je hais les rats. Et la race humaine, me direz-vous ? Dans sa diversité, elle me plait assez. Non, je me trompe : c'est cette diversité même qui me fait l'aimer.
De temps en temps, le métro s'offre un lifting et on modernise les stations. Pour ce faire, on retire les faïences à la blancheur et l'éclat de cliniques et on retrouve le sol durci, souvent calcaire, parfois siliceux. Brusquement,un temps débarrassés des affiches multicolores de la publicité, leur éclairage réduit, les couloirs redeviennent de simples souterrains, d'étranges labyrinthes dans lesquels l'imagination et le rêve peuvent reprendre leurs droits. Et je me demande pourquoi on ne garderait pas quelques stations, ou quelques couloirs dans cet état brut qui fut l'état premier de la construction du métro...
"Bien sûr, sans publicité, ça fait un manque à gagner..."
Haïti, île martyre... Oublions qu'on a fouillé en priorité les décombres des palaces pour sauver de riches touristes en négligeant les potentielles victimes des bidonvilles et quartiers pauvres. L'aide internationale s'établit, s'amplifie et on vient au secours d'Haïti à coup de millions de dollars. Bravo. Mais ce pays qui figure parmi les plus pauvres de la planète aurait eu besoin de cette aide avant le séisme. Je ne me moque pas de la compassion mais que ne s'applique-t-elle aussi aux vivants ? Est-il besoin d'une catastrophe pour réveiller les consciences ? Allons, soyons de mauvaise foi comme d'habitude et posons nous la question : l'aide colossale des USA ne cacherait-elle pas une arrière pensée hégémonique et n'attend-elle pas d'être remboursée d'une façon ou d'une autre ?
La disparition d'un homme politique, quel qu'il soit, fait couler pas mal d'encre et de salive. Curieusement, le défunt se voit soudain paré de toutes les qualités ou presque. Les subtilités de langage sont appelées à la rescousse pour glorifier le disparu. Il faut savoir les décoder. Ce qu'on qualifie de "caractère" signifie en fait "mauvais caractère". Constance et cohérence de pensée remplacent entêtement, hauteur de vue, morgue. Les politiciens de tout bord, adversaires compris, font l'unanimité autour du grand homme; les seuls qui soient un peu réticents appartenant à sa classe politique. Bien évidemment, ce blog est une réflexion d'ordre général et n'a aucun rapport, vous vous en doutiez, avec la mort de Philippe Seguin.
... c'est prévoir. Avec un vent de panique suscité par le gouvernement au sujet de la grippe A(H1N1)l'achat de doses massives de vaccin s'avérait nécessaire. Mais voilà, on s'est aperçu qu'une seule dose suffisait et non deux. De plus, les gens rechignaient à se faire vacciner et beaucoup de sujets étaient déjà immunisés. Enfin, les modalités de la vaccination - envoi de lettres, lieux spécifiques, etc.- ont fait qu'on se retrouve avec un stock inutile de vaccins bien difficile à écouler. Curieusement, je ne blâme pas l'excès de prudence qui a conduit à cette situation. Que n'aurait-on pas dit si la pandémie avait frappé selon les prévisions et qu'on se soit trouvé à court de vaccins. On va donc chercher des acheteurs dans le monde pour se débarrasser des surplus en les bradant. Seulement, voilà : peut-on prévoir que le virus ne va pas se réveiller brutalement ? Dans un mois, deux mois, que se passera-t-il si la grippe fait des ravages ? On n'aura plus de vaccins ! Rassurez-vous, la solution existe : il suffira de les racheter au plus haut cours aux pays qui nous les auront achetés.
Comédien - scénariste -auteur/compositeur/interprète
évrivain pour enfants-- metteur en scène - Cuisinier à la maison - père de famille - pas sportif - internaute blogger -
lecteur de Victor Hugo et du Canard Enchaîné- fan de polars - Travailleur paresseux - non fumeur - allergique au froid -
anar nanti - archéologue auto
didacte - chauffeur automobile-
médiévaliste - indianiste - socialiste - celtisant- spécialiste en tout - psychopathe inoffensif-