Les molières 2006 ne laisseront pas un grand souvenir dans la mémoire des spectateurs et téléspectateurs. Mais dans mon dernier blog, j'ai oublié un détail. Oh, pas grand chose, mais tout de même... les affiches et cartons d'invitation présentaient la tête de Molière, mais à l'envers. Tête en bas ! Renversé. Il est vrai que rarement on a vu un spectacle aussi renversant par son manque de professionnalisme. Le Théâtre s'est fait bouffer par la télévision. On a eu droit à un showw de télé, mais un mauvais show. Molière s'est-il retourné dans sa tombe pour faire ainsi les pieds au mur ?
Bien sûr, on ne se faisait aucune illusion. Le Funambule et les interprètes de "Samuel dans l'île" étaient ravis d'avoir obtenu une nomination aux Molières. C'était inespéré, ça ne s'était pas vu depuis 20 ans. Une Petite scène de Paris allait rivaliser avec les Grandes. Nous ne comptions pas sur un Molière. Mais après une saison à vrai dire maussade, c'était un merveilleux moyen de promotion. Rendez-vous compte : quel espace publicitaire. Et gratuit ! Nous n'avions pa pu nous payer de superbes affiches dans le métro ou sur les colonnes, pas de placards publicitaires dans les magazines, pas d'interviews people fracassantes. Mais dix millions de spectateurs allaient savoir que Le Funambule existait et qu'on y jouait ( bonjour la modestie ! ) de bonnes pièces. Dix millions de téléspectateurs pouvaient devenir dix millions de spectateurs de théâtre. De spectateurs pour le Funambule. A condition qu'ils ne viennent pas tous le même jour. Mais, hier soir, le théâtre a été étouffé par la télévision, relégué au second plan. Il ne devenait plus qu'un prétexte pour un show. Caméras, câbles et oreillettes pour tous... La chaleur du discours direct, de la communication entre acteurs et spectateurs disparaît. Et voilà qu'une comédienne (? ) se trompe d'enveloppe, annonce le lauréat avant d'annoncer les postulants. Se reprend-elle ? S'excuse-t-elle ? Non, la bécasse pouffe derrière sa main, comme une débutante. Son partenaire ne dit rien, pas plus que la présentatrice télé. La régie, paraît-il, leur avait ordonné de continuer. Et l'espace publicitaire espéré s'obscurcit. Le nom du théâtre le Funambule ne sera pas prononcé. Que s'est-il passé ? Presque rien.
Bravo, Mademoiselle ! Grâce à vous, hier soir aux Molières, on a assassiné un théâtre.
Cela revient, repart, recommence. Est-ce déjà l'été ? En attendant les commentaires sur les plages, la mode estivale, les accidents de la route, les noyades, n'a-t-on plus de sujets à traiter ? Le CPE ne fait plus recette, 2007c'est loin, le tabac a été trop longtemps remâché. Voici donc revenu le problème du dimanche non chômé. Les employeurs qui sont pour expliquent que les employés "volontaires" sont mieux payés ce jour-là et ont deux jours de repos consécutifs. Un socialiste pose la question : un travailleur peut-il être volontaire ? Ou ne fait-il que céder à la nécessité de survivre ? On rappelle aussi que d'autres travailleurs ont de tout temps oeuvré le dimanche : restaurants, transports, spectacles, etc. Le ou les jours de repos sont simplement reportés un autre jour que le dimanche. Qu'a donc de spécial ce fameux dimanche sinon d'être simplement le jour de la Messe ? Mais cela n'est jamais évoqué ouvertement dans le débat. Le vendredi est jour de prière pour les Musulmans, le samedi pour les Israélites. Les mariages interethniques et inter-religieux se multiplient ( Dieu merci ? ). Cela va compliquer sérieusement les départs en week-end. La fin de la semaine ? Dans ma jeunesse, les dictionnaires précisaient au mot "Lundi" : deuxième jour de la semaine. Eh oui ! Dieu s'est reposé le samedi. Ou, plus exactement, selon la Bible : Il a créé le repos. Subtile nuance. Bien sûr, il faut, dans la semaine, un jour consacré à la spiritualité, aux rencontres familiales ou amicales, voire au désoeuvrement. Je propose le mercredi qui correspondra au repos des chères petites têtes blondes. Tout le monde y trouvera son compte. A moins que ce mercredi ne soit déjà pris par quelque autre secte. J'écris ce blog un dimache matin. Cruelle angoisse : n'aurais-je pas dû éviter de le faire ? Je me relis. la réponse est claire. Oui, j'aurais mieux fait de me reposer.
- De quoi au fait ? D'avoir créé et de jouer "Samuel dans l'île" qui risque de quiter bientôt l'affiche du Funambule. Et qui a reçu une nomination pour le Grand Prix Spécial du Jury des Molières. Petite prolongation prévue début mai. Plus si affinité.
Pas possible, il s'agit d'une erreur. Ai-je bien entendu, mes vieilles oreilles ne m'ont-elles pas joué un tour? Pourtant il me semble bien que le dimanche de Pâques, on a bien dit à la radio que le Président de la République et Madame avaient assisté à la messe, près du fort de Brégançon. Et ça, ce n'est pas possible. La Loi a depuis longtemps affirmé la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Je n'ai pas entendu dire que le Président de la République et Madame avaient été la veille à la synagogue, ni l'avant-veille à la Mosquée. Ce qui aurait également contrevenu à cette fameuse loi de 1905. Il ne peut donc s'agir que d'une fausse information.
P.S. On me signale qu'il ne devait s'agir en réalité que de Mme et M. Chirac qui ont droit comme tout un chacun à leurs choix religieux. Je respire. La République est encore laïque. Pour combien de temps ?
Donc, le CPE n'a pas été abrogé. Il sera remplacé... La langue française est une belle chose ! On peut lui faire dire tout ce qu'on veut. La langue italienne aussi, sans doute. Ainsi Berlusconi ne sera pas battu, il sera "remplacé". Bientôt on ne dira plus qu'on a divorcé de son conjoint mais qu'on l'a remplacé. En France, en 2007, un Président sortant ne sera pas battu, il sera remplacé. La gauche, espérons-le, remplacera la droite. Et, là, on se prend à réfléchir. Quand on crève, en voiture, on remplace la roue. On dit aussi : changer la roue. Mais il s'agit toujours du même véhicule. En conclusion, un remplacement peut n'être pas un changement. Aïe ! Il en va de même pour la loi anti-tabac qui remplacera la loi Evin. J'en attendais un changement radical des habitudes, mais déjà on aménage. Il y aura des lieux réservés, des fumoirs. Un jour, au théâtre le Funambule, une autre pièce remplacera Samuel dans l'île. Mais, pour l'instant, on continue du mardi au samedi et on croise les doigts. Si vous ne savez pas pourquoi, demandez-le-moi.
Les manifs à répétition, la valse hésitation des P.P. ( Pas des pépés, mais des Pouvoirs Publics ) ont rejeté au second plan une loi que j'attendais avec impatience, celle qui interdirait le tabac dans tous les lieux publics. J'aimerais d'ailleurs connaître exactement la définition de ce " lieu public". Par exmple, un square est-il un lieu public ? Va-t-on étendre l'interdiction de fumer dans les squares ? Personnellement, je suis incommodé quand il y a plusieurs fumeurs dans un abri-bus comportant néanmoins une ouverture vers la rue. Je me réjouissais déjà, sans doute prématurément, de pouvoir déjeûner tranquillement dans un restaurant sans que ma sole ou ma côtelette ait un goût de cendrier. La loi Evin établissait des espaces réservés aux fumeurs. Mais la fumée ne tenait pas compte des écriteaux. Un ami fumeur s'est moqué de moi en me demandant pourquoi j'aimais le saumon fumé... J'entends dire aussi que les cigarettiers, les débits de tabac et les lobbies pro-tabac vont réagir. Déjà on entend, à peine voilées, des menaces de chantage. Attention, disent-ils, la jeunesse est prompte à s'enflammer. Bien des jeunes fument toujours. Cette loi arrive mal après les incidents causés par le C. P. E. Les jeunes, remontés, risquent de redescendre dans la rue... Dans la rue ? Tant mieux. Ils pourront fumer.
Une loi, pas de loi, un pas en avant, un pas en arrière, la valse hésitation. L'échec de Villepin fait rire Sarkozy, l'échec qui guette Sarko fait déjà rire Le Pen qui se voit toujours président. Et Chirac ? Vous avez dit... qui ? On nous rappelle ce matin à la radio un remarque prémonitoire de Mitterrand sur Chirac : " Avec lui, ce sera pittoresque". C'est vrai, hélas. On disait jadis ( Est-ce Clémenceau ? ) que la guerre était trop sérieurse pour qu'on la laisse faire par des militaires. Devrait-on dire que la politique irait mieux si on l'interdisait aux politiciens ? Mais à ce moment-là ceux qui prendraient leur place deviendraient des politiciens à leur tour. Que la vie est donc chose compliquée! On a de brusques envies de devenir tous des Candide. [Au fait, si ça vous amuse et si vous connaissez des Persans, amusez-vous à leur demander de vous décoder ou traduire le prénom de Cunégonde. L'étymologie réserve de ces surprises ! ] Pour l'instant, le CPE fait couler beaucoup d'encre et de salive. Qu'il ne fasse pas couler de sang. Quant à moi, je me contente de mon CDE, Contrat de Dernière Embauche au théâtre le Funambule, qui a reçu une nomination pour les Molière(s), Grand Prix Spécial du Jury , Théâtre privé, pour "Samuel dans l'Île" dont je suis l'auteur. Quoi ? Je l'ai déjà dit ? Que voulez-vous, on ne se lasse pas des bonnes choses... C'est pourquoi la pièce poursuit sa carrière.
Comédien - scénariste -auteur/compositeur/interprète
évrivain pour enfants-- metteur en scène - Cuisinier à la maison - père de famille - pas sportif - internaute blogger -
lecteur de Victor Hugo et du Canard Enchaîné- fan de polars - Travailleur paresseux - non fumeur - allergique au froid -
anar nanti - archéologue auto
didacte - chauffeur automobile-
médiévaliste - indianiste - socialiste - celtisant- spécialiste en tout - psychopathe inoffensif-